En 2007, l’Iran avait officiellement présenté un nouvel avion de combat appelé Saegheh-80 (Tonnerre), un appareil « pensé, conçu et construit par des experts iraniens et entré en phase de production industrielle » selon le ministre iranien de la Défense de l’époque.
Le général Attaollah Salehi, alors chef d’état-major de l’armée iranienne), avait même avancé que le Saeqeh était « similaire au F-18 américain » mais avec des « performances techniques et tactiques meilleures ». En réalité, cet avion ressemble à au F-5, un appareil, qui fut livré aux forces aériennes iraniennes avant la révolution islamique de 1979, doté d’un empennage double.
Il en va tout autrement du Qaher-313 (Conquérant 313), lequel vient d’être officiellement dévoilé par le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Selon la présentation qui en a été faite, ce nouvel appareil, qui semble sorti de la Zone 51, figure « parmi les avions de combat les plus avancés du monde » et il a été « conçu et réalisé par les ingénieurs iraniens ».
Le président Ahmadinejad a également précisé que le Qaher-313 avait déjà réalisé des « des milliers d’heures » de vol et que ses pilotes sont « très satisfaits de ses performances ».
Le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi, a quant à lui indiqué que ce nouvel avion a une « signature radar très faible », qu’il a été construit avec « des matériaux modernes » et qu’il dispose d’une « avionique avancée ». Par ailleurs, cet appareil serait en mesure d’être mis en œuvre à partir de pistes courtes et il « peut être réparé facilement et rapidement ».
D’après le président Ahmadinejad, le Qaher-313 est un programme « défensif ». « La puissance militaire iranienne n’a pas pour objectif d’agresser et dominer d’autres pays mais est purement dissuasive », a-t-il ajouté.
Cela étant, ce nouvel avion de combat, dont des images le montrant en vol ont été diffusées, a de quoi susciter des interrogations. D’abord, quelles sont ses performances réelles ? Comment ce projet a-t-il pu aboutir alors que l’Iran fait l’objet de sanctions économiques en raison de son programme nucléaire et balistique ? A-t-il bénéficié d’une aide extérieure pour son développement ?