C’est plus complexe.
Frédéric Delavier, si on veut transcrire sa pensée en "philosophie académique", n’est pas un matérialiste pur. Il pense au contraire, en dernière instance, que toute la richesse de l’être humain se trouve dans sa (la ?) conscience.
Conscience qui, parce qu’elle est indéfinissable selon des moyens matériels, est toute "idée". Ce qui renvoie bien au monde des idées de Platon.
La manifestation de l’esprit serait donc ce qu’on appelle "conscience", et uniquement cela.
En dernière instance, ça ne va finalement pas dans le sens contraire d’une différenciation entre ce que vous appelez "connaissance humaine" et "connaissance céleste". Mais on peut dire que ça la peaufine. On pourrait même dire, que, in fine, Delavier exprime mieux votre propre théorie que vous-même ! (je taquine... mais pas sans fondements !)
Puisque finalement, Delavier donne une définition plus claire que vous de ce qu’est la "connaissance céleste" par rapport à la "connaissance humaine", en lui identifiant justement la "conscience".
Personnellement, je pense que Delavier opère, sûrement sans en avoir l’intention, mais par produit d’une grande curiosité et d’une grande pureté d’esprit, un dépassement dialectique de l’opposition idéalisme/matérialisme, en identifiant justement l’idée à la conscience. Pour moi, la pensée est bien plus intéressante qu’elle ne le prétend (et c’est tout à son honneur).