Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi [1er mars 2018] qu’il allait frapper de fortes taxes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis, au risque de provoquer une guerre commerciale avec ses principaux partenaires commerciaux dont la Chine.
Au nom de la sécurité nationale, et au risque de déclencher des mesures de rétorsion, Donald Trump impose des barrières douanières aux importations américaines d’acier à hauteur de 25%. Le Président américain décide aussi de droits de douane de 10% pour protéger les producteurs américains des importations d’aluminium. En procédant ainsi, Donald Trump ne fait que tenir une promesse de campagne : protéger des industries américaines qu’il juge victimes de concurrence déloyale de la part de producteurs étrangers, en particulier chinois.
L’annonce officielle et détaillée des barrières ne doit intervenir que la semaine prochaine. Mais Donald Trump a tenu à dévoiler le principe de sa décision alors qu’il recevait à la Maison blanche plusieurs chefs d’entreprises comme John Ferriola, patron de l’aciériste Nucor, John Brett d’ArcelorMittal USA, et Mike Bless de Century Aluminum. Par ailleurs Lui He, conseiller économique du Président chinois, Xi Jinping, se trouve aussi à Washington aujourd’hui pour des consultations avec de hauts responsables de l’administration Trump.
« Nos industries de l’acier et de l’aluminium (et beaucoup d’autres) ont été décimées par des décennies de commerce déloyal et de mauvaises politiques avec des pays du monde entier. Nous ne devons plus laisser notre pays, nos entreprises et nos travailleurs se faire maltraiter. Nous voulons un commerce libre, équitable et intelligent ! » a proclamé Donald Trump dans un tweet.
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« Ces mesures violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’Union européenne doit maintenant intervenir avec les instruments prévus par l’OMC dans pareil cas », a également déclaré dans un communiqué Hans Jürgen Kerkhoff, le président de Stahl, une organisation chargée de défendre les intérêts politiques et économiques de la sidérurgie allemande.
« Si l’Europe n’agit pas, notre sidérurgie va payer l’addition pour le protectionnisme américain », a prévenu le président de Stahl.