Dans Tout ce qu’il ne faut pas dire, publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie pourfend des magistrats « jusqu’au-boutistes », un système syndical « dispendieux » et des partis politiques « globalement disqualifiés ».
C’est désormais acté : le général Bertrand Soubelet a perdu son poste de commandant de la gendarmerie d’Outre-mer. Un décret a été publié dimanche au Journal officiel. Son successeur est le général Lambert Lucas, jusqu’alors commandant de la gendarmerie en Guyane, selon le décret pris par le président François Hollande et daté de vendredi.
« Je ne peux m’empêcher de penser que la seule raison de cette nouvelle mise a l’écart est la publication du livre "Tout ce qu’il ne faut pas dire" », a réagi le général Soubelet à l’AFP. Dans son livre à succès, publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie, âgé de 56 ans, pourfend notamment des magistrats « jusqu’au-boutistes », un système syndical « dispendieux » et des partis politiques « globalement disqualifiés ».
S’il « ne conteste pas » son remplacement, le général Soubelet a dit s’interroger sur sa place et son action dans le futur : « Pour être mis à l’écart dans ces conditions, j’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays, ce qui m’amène à réfléchir à mon avenir immédiat et à la manière dont je vais continuer à servir la France. Je tire la conclusion que l’État a suffisamment de compétences et de talents pour payer des responsables d’un certain niveau à ne rien faire ».