Tombé dans l’oubli à la fin du XXe siècle, l’argent colloïdal suscite actuellement un intérêt croissant en raison de ses propriétés antibactériennes, particulièrement pertinentes face à la montée des bactéries résistantes aux antibiotiques.
Définition
Le mot scientifique « argent » est un dérivé du latin argentum et du grec argyros qui signifie blanc étincelant.
L’argent, élément chimique symbolisé par Ag, est à la fois un métal précieux prisé en joaillerie, en orfèvrerie et comme monnaie, et une composante majeure en électronique et en photographie. Il est également employé comme additif alimentaire industriel (E174) pour ses propriétés antibactériennes.
Les principales sources d’argent proviennent de mines situées au Mexique, au Pérou, au Chili, en Australie, en Chine et en Pologne, tout en étant une ressource non renouvelable.
L’argent colloïdal, quant à lui, se présente sous la forme d’une solution liquide composée de minuscules particules d’argent en suspension dans l’eau. À noter que son efficacité au niveau de l’action anti-bactérienne est conditionnée notamment par la taille de ses particules (7 nm).
Bien qu’il ne bénéficie pas de la reconnaissance officielle comme médicament, il jouit d’une longue histoire en phytothérapie, grâce à ses bienfaits médicinaux incontestables.
Un héritage ancien
L’utilisation de l’argent à des fins thérapeutiques remonte à Hippocrate, figure emblématique de la Grèce antique, qui fut le premier à explorer les vertus du sel d’argent et à découvrir ses propriétés médicinales. Par la suite, de nombreux médecins et alchimistes de l’Antiquité ont exploité l’argent pour ses multiples bienfaits.
L’argent médicinal a continué d’évoluer au fil des siècles. Au XVIIIe siècle, le nitrate d’argent fut utilisé pour soigner les ulcères et les affections cutanées. Au XIXe siècle, un scientifique nommé Ravelin découvrit les propriétés antimicrobiennes de l’argent. Le gynécologue Carl Siegmund Franz Credé préconisa l’utilisation d’une solution de nitrate d’argent à 1 % pour prévenir l’ophtalmie du nouveau-né, une méthode qui est encore en vigueur dans de nombreux pays européens. Le botaniste von Nägeli démontra qu’une concentration minuscule de 0,0000001 % en ions argentés suffisait pour éliminer un germe spirogyre, présent dans l’eau douce. Toutefois, ce n’est qu’au début du XXe siècle que les propriétés de l’argent colloïdal furent formulées.
Le tournant des années 1930 et son déclin
Avec la découverte révolutionnaire des antibiotiques dans les années 1930, l’utilisation de l’argent colloïdal déclina. Mais au cours des dernières années, certains professionnels de la santé ont réexaminé son efficacité. L’argent colloïdal possède des propriétés cicatrisantes pour les lésions, un potentiel régénérateur pour les organes internes, et des bienfaits apaisants en dermatologie.
Un court éclairage d’une naturopathe :
Malgré une longue existence sur le marché, l’argent colloïdal demeure relativement méconnu. Des raisons économiques et les intérêts financiers de l’industrie pharmaceutique ont contribué à sa discrétion. Les recherches en laboratoire se font rares. Cependant, dans un contexte où les antibiotiques présentent des effets secondaires et où bactéries et virus deviennent de plus en plus résistants aux médicaments, les bienfaits de l’argent colloïdal pourraient s’avérer essentiels. En effet, la surutilisation d’antibiotiques a conduit à des résistances, un problème alarmant signalé chaque année par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
Un intérêt contemporain majeur pourtant négligé
L’argent colloïdal pourrait offrir une solution à ce problème croissant d’antibiorésistance. Le corps humain a besoin d’oligo-éléments en quantités minimes pour fonctionner en équilibre, et l’argent en fait partie. Une alimentation riche en fruits et légumes fournit une petite quantité d’argent, suffisante pour couvrir les besoins journaliers. Cependant, en cas de carence due à des problèmes de santé, au stress ou à une alimentation inadéquate, un supplément d’argent colloïdal pourrait combler cette lacune.
De nos jours, l’argent colloïdal est devenu accessible à tous en termes de prix. Pourtant, le cartel pharmaco-médical ne semble pas désireux de populariser ce produit, peut-être par crainte de la concurrence. Les recherches en laboratoire sont quasiment inexistantes, alors que la demande pour des solutions alternatives à l’antibiothérapie traditionnelle est en constante augmentation. À noter qu’en France et plus largement en Europe, l’argent colloïdal est interdit à la vente pour un usage oral depuis le 1er janvier 2010, mais autorisé en usage externe (plus d’informations sur le cadre d’utilisation précis en usage externe : ici)
Conclusion
L’argent colloïdal, un allié médicinal depuis des siècles, retrouve son importance dans un monde confronté à des enjeux de résistance aux antibiotiques. Malgré sa relative discrétion, ses propriétés cicatrisantes, régénérantes et apaisantes en font une alternative prometteuse dans la médecine complémentaire, et une solution potentiellement efficace pour contribuer à lutter contre les infections et favoriser la guérison.
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