« L’objectif des 2% [du PIB] n’est pas un “fétiche”. […] Les missions de la Bundeswehr rend ce montant nécessaire à l’avenir. Il en va également de la crédibilité de l’Allemagne », avait lancé Angela Merkel, la chancelière allemande, le 14 mai 2018, devant les responsables militaires de son pays. Et de relever que, durant la Guerre Froide, le budget de la défense ouest-allemand était même équivalent à 2,3% du PIB.
Seulement, Mme Merkel n’a pu se maintenir au pouvoir qu’en acceptant de diriger une « grande coalition », à laquelle participent les chrétiens démocrates de la CDU et les sociaux-démocrates du SPD. Ce qui l’oblige à trouver un compromis permanent.
Aussi, lors du dernier du sommet de l’OTAN, organisé à Bruxelles, en juillet 2018, elle prit l’engagement de porter le budget de la Bundeswehr non pas à 2% du PIB [comme Berlin s’y était engagé en 2014, NDLR] mais à 1,5% du PIB. Et le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, y avait vu « un pas dans la bonne direction », même si pour le président américain, Donald Trump, le compte n’y était toujours pas.
Et il ne le sera d’autant moins que Berlin ne tiendra même pas ses engagements. C’était dans l’air depuis quelques semaines… Et cela vient d’être confirmé par le ministère allemand des Finances, ce 18 mars.
En effet, selon la planification budgétaire pour la période 2019-2023, qui sera formellement présentée en Conseil des ministres dans deux jours, le budget qu’il est prévu d’allouer à la Bundeswehr passera de 1,37% en 2020, pour ensuite diminuer à 1,29% en 2022, puis à 1,25% en 2023.
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La semaine passée, M. Stoltenberg avait prévenu : « J’attends de tous les alliés, y compris l’Allemagne, qu’ils tiennent leurs promesses. »
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L’OTAN et la Géorgie lancent des manœuvres conjointes près de Tbilissi
Le 11 septembre 1795, abandonnées par son homologue russe qui était alors son allié, l’armée géorgienne était anéantie par les troupes de l’empereur kadjar, Agha Mohammad Khan, à Krtsanissi. Et Tbilissi fut détruite.
Plus de deux siècles plus tard, c’est à Krtsanissi qu’un centre Centre conjoint OTAN-Géorgie de formation et d’évaluation a été mis en place afin d’assurer, dans le cadre d’exercices réels ou simulés, l’entraînement et la certification d’unités militaires de pays membres et/ou partenaires de l’Alliance.
Pour rappel, craignant les visées de la Russie, avec laquelle elle a été en guerre durant l’été 2008 au sujet de l’Ossétie du Sud, la Géorgie aspire à rejoindre l’OTAN depuis pratiquement son indépendance. Elle a ainsi adhéré au Partenariation pour la Paix [PPP] dès 1994. Pour autant, la question de son adhésion est encore loin d’être réglée.
D’où la mise en place d’une commission OTAN-Géorgie [COG], puis, lors du sommet de Newport, en 2014, l’adoption d’un « paquet de mesures » visant à renforcer les capacités de Tbilissi à se défendre et à préparer son adhésion.
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Évidemment, la perspective de voir la Géorgie rejoindre les rangs de l’OTAN n’enchante guère la Russie, même après avoir mis le grappin sur l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, deux territoires géorgiens sécessionistes.
Hasard, coïncidence ou calcul, l’OTAN et la Géorgie ont lancé, ce 18 mars, un exercice conjoint de « commandement » qui doit durer près de deux semaines. Or ce jour est particulier puisqu’il marque le 5e anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie.
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