Après d’âpres négociations, les États-Unis et le Canada se sont mis d’accord sur les nouveaux termes d’un accord de libre-échange, remplaçant l’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain). Il assouplit notamment l’accès au marché laitier canadien pour les producteurs américains et contient un chapitre sur l’environnement.
Quelques heures avant la date-butoir imposée par Washington, les États-Unis et le Canada se sont mis d’accord pour moderniser la zone de libre-échange nord-américaine. Après plus d’un an de négociations difficiles, ponctuées de menaces de sanctions radicales par la Maison-Blanche, d’abord à l’égard du Mexique, puis plus récemment à l’égard du Canada, le texte d’un nouvel « accord de principe, de concert avec le Mexique » pour réformer le traité de libre-échange qui lie 500 millions de Nord-Américains depuis 1994 a été signé. L’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) devient « l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) » et sera soumis au Congrès. Pour rappel, cet accord doit toutefois encore recevoir l’aval des parlements des trois pays signataires avant d’entrer en vigueur.
Dans une conférence de presse donnée à la Maison-Blanche ce lundi, le président américain Donald Trump a loué l’accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique conclu in extremis tôt dimanche, comme « le plus important » de l’histoire des États-Unis. Le président américain a par ailleurs indiqué qu’il voulait signer le texte à la fin novembre avec le président sortant mexicain, Enrique Peña Nieto, qui quitte le pouvoir le 1er décembre et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, que Donald Trump a qualifié d’homme « bien » après une nette dégradation des relations entre les deux dirigeants ces dernières semaines. Donald Trump a également déclaré que cet accord commercial « soutiendrait » des centaines de milliers d’emplois aux États-Unis.
Donald Trump a martelé que « c’était un privilège de faire commerce avec les États-Unis » pour résumer sa pensée en matière de relations commerciales, lui qui dénonce toujours les déficits commerciaux des États-Unis, comme des aveux de faiblesse de ses prédécesseurs. Il a rappelé son attitude très dure envers la Chine et ses pratiques commerciales qu’il juge « déloyales », en lui imposants de lourds tarifs douaniers sur près de la moitié des importations de produits chinois aux États-Unis. Une tactique de pression qui marche, selon lui. « La Chine veut parler (négocier) mais c’est trop tôt pour parler », a lancé le président. Il a aussi annoncé que l’Inde souhaitait démarrer des négociations commerciales « immédiatement ».
Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait déjà salué un « nouvel accord commercial magnifique » avec le Mexique et le Canada dans un tweet. « C’est un super accord pour les trois pays qui résout les défauts et les erreurs de l’ALENA », avait encore tweeté le président, soulignant que le nouveau texte « ouvre des marchés à nos agriculteurs et notre industrie et réduit les barrières douanières vers les États-Unis et va rapprocher les trois Grandes nations... ».