Jean-Marie Le Pen sera jugé le 10 février pour avoir répété ses propos sur les chambres à gaz, « détail » selon lui de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, a décidé aujourd’hui le tribunal correctionnel de Paris.
L’ancien président d’honneur du Front national est poursuivi pour contestation de crime contre l’Humanité. Il entend soulever son immunité de parlementaire européen, a indiqué son avocat, Me François Wagner. Condamnés par sa fille Marine qui lui a succédé à la tête du FN, ces propos, entre autres, avaient entraîné la suspension – ensuite annulée par la justice – de Jean-Marie Le Pen du parti qu’il a cofondé et longtemps incarné, puis son exclusion.
Le 2 avril, au journaliste Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait s’il regrettait d’avoir qualifié les chambres à gaz de détail, ce qui lui a valu d’être déjà condamné, Jean-Marie Le Pen avait répondu : « Pas du tout. Ce que j’ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire de la guerre, à moins d’admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz. »