Le fondateur — aujourd’hui président d’honneur — du Front national, Jean-Marie Le Pen, juge le bilan du président sortant « globalement négatif ».
Marine Le Pen a finalement eu ses signatures. Cela a été si difficile ?
JEAN-MARIE LE PEN : Oui, ça a été très dur, car le nombre de maires qui acceptent de parrainer diminue. Les élus qui ont signé sont l’objet de persécutions, d’insultes, de menaces. Tous ceux qui en doutent n’avaient qu’à venir au Carré (NDLR : le siège du FN) pour le constater. Les gens n’auraient pas passé leurs samedis après-midi à téléphoner à des maires si on avait eu les signatures. J’en ai moi-même eu un qui m’a dit : « Monsieur, je reconnais que je suis un lâche : je voterai pour Marine Le Pen, mais je ne peux pas signer pour elle car j’ai une subvention à conserver pour mon chemin vicinal. » La première usine qu’il faut faire en France, c’est une usine à couilles !
La tentative de dédiabolisation du FN n’aura donc servi à rien ?
Ce n’est pas le problème. Villepin n’a pas réussi à réunir 500 signatures et il n’est pas Le Pen. Lui, c’est un ancien Premier ministre ! C’est difficile pour tout le monde. Nicolas Sarkozy promet de changer le système avec des parrainages de citoyens s’il est réélu… Ce que dit M. Sarkozy n’a aucune importance puisqu’il ne tient aucune de ses promesses. Quand un pays est décadent, il l’est dans toutes ses structures.
Lire la suite de l’article : leparisien.fr