En ce qui me concerne, le masque ne me servait qu’à passer le filtre des vigiles de supermarché quand il était "obligatoire", systématiquement portés sous le nez, et toujours baissé au menton afin de pouvoir m’adresser aux employés de supermarché. Jamais mis à l’hôpital sauf en présence du vigile. Jamais mis dans les transports ou dans les cabinets médicaux, et certainement pas dans les petits commerces de mon quartier. J’ai refusé toutes les offres d’emplois qui me l’imposaient, boycotté tous espaces "non-essentiels" qui l’exigeait. Impossible de respirer encore moins de parler avec la muselière sur le nez. Sans compter le stress de devoir s’adresser à tout personne dont on ne peut voir ni le nez ni la bouche.
Le non-port du masque fut le prétexte à mille et une vexations telles que :
ces vigiles de supermarché zélés m’intimant l’ordre de remettre le masque sur le nez (ce que je refusais de faire une fois sur deux) ;
ces chauffeurs de bus zélés qui se servaient des passagers pour me faire passer le message d’en porter un ;
cette conseillère d’insertion professionnelle exigeant que je porte le masque alors qu’une barrière de polyméthacrylate de méthyle nous séparait ;
cette dentiste me sermonant parce que je crache mon sang dans la cuvette dédiée, exigeant que je l’avale, ce que j’ai refusé jusqu’à ce que son assistante me tire d’affaire avec la canule aspirante ;
cette pharmacienne m’imposant le masque et qui malgré mon refus, demande à ses assistantes de m’en fournir un que je n’ai nullement demandé, ce dernier passant de main en main (bonjour l’hygiène) pour atterrir devant moi, sans avoir à aucun moment m’avoir dit bonjour ni demander ce pour quoi j’étais venu, je les ai envoyé chier puis engueulé comme pas permis ;
tous ces regards crispés, inquiets voire méfiants des masqués à la vue de mon visage nu, y compris en pleine rue ;
en salle d’attente d’un cabinet médical, ce père de famille masqué, lui et ses deux gosses en bas âge, fuyant savamment mon regard et qui après être sorti du cabinet pour répondre à un coup de fil, parle à son interlocuteur "[du] connard sans masque dans la salle d’attente", nous étions l’après-midi du 17 juillet 2020, en plein cagnard, trois jour après que Jupiter 1er nous ait ordonné de nous museler la gueule ;
ces vielles masquées se déportant toutes deux face à la chaussée dos au trottoir, pour me laisser passer...
Le masque n’aura jamais servi qu’à révéler au grand jour la bassesse des gens.
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