Le Japon et les États-Unis étudient l’acquisition par Tokyo d’armes offensives qui permettraient au Japon se protéger bien au-delà de ses frontières, indiquent des responsables japonais.
Ces discussions informelles couvrent tous les cas de figure : du cas où le Japon continuerait à compter totalement sur Washington jusqu’au cas où le pays obtiendrait la panoplie complète de l’armement nécessaire.
Si la rivalité avec la Chine fait les gros titres de la presse en matière de défense, la préoccupation de Tokyo concerne surtout les bases de missiles de la Corée du Nord, située à moins de 600 km, indiquent trois responsables japonais qui participent au processus. En avril dernier, la Corée du Nord a dit qu’en cas de guerre dans la péninsule coréenne, le Japon « serait consumé dans les flammes nucléaires ».
Une partie de la motivation du Japon pour développer ses capacités militaires, s’explique par le fait que Tokyo craint que les États-Unis, qui ont 28.000 soldats en Corée du Sud ainsi que 38.000 hommes au Japon, n’hésitent à attaquer la Corée du Nord en cas de crise, expliquent les experts japonais.
Selon les normes en vigueur, dans le cas d’une attaque de missiles balistiques, « les forces américaines fourniront au Japon les renseignements nécessaires et envisageront, si nécessaire, l’utilisation de forces fournissant un pouvoir de frappe supplémentaire ».