« Si le printemps arabe ne réussit pas en Tunisie, il ne réussira nulle part », a déclaré l’écrivain et économiste français Jacques Attali, faisant savoir que la réussite de la phase transitoire en Tunisie est tributaire d’une série de conditions.
M. Attali intervenait, jeudi, lors d’une conférence-débat organisée à Tunis à l’occasion du 20e anniversaire de la société d’intermédiation boursière Mac SA sous le thème : « Le printemps du monde : la Tunisie en 2020 » qui a vu la participation de nombreux experts du monde de la finance et de l’économie nationaux et internationaux.
Détaillant les conditions de réussite de la phase transitoire en Tunisie, M. Attali a préconisé la mise en place d’un État de droit stable et d’une presse libre, le maintien de l’État comme instrument de démocratie, l’attraction des investissements et l’élaboration d’une stratégie adéquate à long terme, soit pour les 20 prochaines années.
À court et à moyen termes, M. Attali estime que les priorités nationales et les actions doivent être concentrées sur l’attraction de l’investissement, le contrôle de l’inflation, l’amélioration de l’infrastructure et la réduction des disparités.
En marge de cette rencontre, Jacques Attali, qui est également président de Planet Finance, grande organisation de micro-finance opérant dans plus de 80 pays dans le monde, a déclaré aux journalistes, que la Tunisie « traverse un moment particulièrement important et que sa réussite est importante pour le monde entier ».
Le président de PlanetFinance a aussi rappelé, à cette occasion, que son organisation va créer, au cours des prochains mois, en Tunisie, en collaboration avec des partenaires tunisiens et avec l’appui de l’Union européenne, une institution de micro-finances baptisée MicroCrédit-Tunisie.