Le président du conseil italien Mario Monti (photo ci-contre) reconnu mardi que l’action de son gouvernement avait "aggravé" la récession dont pâtit l’Italie, mais a assuré qu’il s’agissait d’une étape indispensable dans la remise sur pied du pays.
"Je pense que je suis prêt à lire des titres disant Monti reconnaît avoir contribué à la récession", a-t-il déclaré dans un discours lors d’un salon professionnel à Milan, au lendemain de la publication d’indicateurs montrant que le pays s’est enfoncé dans la récession au 2è trimestre.
"C’est évident, seul un idiot peut penser qu’il serait possible d’agir sur des problèmes structurels datant de plusieurs décennies sans provoquer sur une brève période une aggravation (de la situation) en raison d’une baisse de la demande", a-t-il ajouté en référence à la politique de rigueur qu’il conduit depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2011.
"Il n’y a pas d’autre méthode pour pouvoir espérer assainir la situation à plus long terme", a-t-il conclu.
L’institut de statistiques Istat a annoncé lundi que le Produit intérieur brut (PIB) de l’Italie au 2e trimestre s’est contracté de 0,8% par rapport aux trois mois précédents et de 2,6% sur un an, la plus forte baisse depuis 2009.
M. Monti recevait mardi en fin d’après-midi à Rome les représentants des organisations syndicales pour discuter des moyens de relancer la croissance et l’emploi en Italie, alors que plusieurs sites industriels menacent de fermer dans le pays, laissant sur le carreau des centaines d’employés.