Dans son premier rapport exhaustif sur l’offensive à Gaza, l’Etat hébreu assure avoir employé l’agent chimique de manière légale pour former des écrans de fumée, et non comme arme contre les civils. Ce que contestent les organisations humanitaires.
Israël fait machine arrière. Après avoir nié pendant des mois avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive sur Gaza en début d’année, le gouvernement admet dans un rapport, publié jeudi, en avoir finalement fait usage. Mais cette utilisation a été en tout point conforme au droit international en la matière, martèlent les autorités israéliennes dans ce premier document exhaustif sur l’opération « Plomb durci ». L’agent chimique n’a été utilisé que pour former des écrans de fumées pour protéger l’avancée de ses soldats, explique-t-on côté israélien en réponse aux organisations humanitaires et aux Palestiniens. Ceux-ci accusent l’État hébreu d’avoir violé le droit international de la guerre, lors de « Plomb durci » et avoir sciemment détruit des biens et tué des civils.
Les munitions au phosphore n’ont jamais été tirées contre les civils, à l’intérieur de zones d’habitation, ce qui aurait constitué une violation du droit, affirme le rapport. Le phosphore cause en effet de grave brûlures de la peau, des muscles, voire des os. Sa combustion ne s’arrête que lorsqu’il est privé d’oxygène. Mais, affirme le rapport,« il ne paraît pas y avoir de morts documentées à Gaza résultant de l’exposition au phosphore blanc lui-même ».
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Rappel – L’utilisation de phosphore blanc et ses dégâts sur les populations civiles ont été largement documentés par les médias en 2009 (extrait du journal de France 2 du 12 janvier 2009) :