Avant qu’il ne se fasse virer de RMC pour raisons sexuelles, Bourdin incarnait la voix de la tempérance, du journalisme, de l’indépendance et de la vérité. C’était en tout cas la communication de la station du groupe Drahi. Depuis son transfert à Sud Radio, donc chez Bercoff – un complotiste selon l’Arcom et la gauche (ce qui est pareil) mais de tendance sioniste –, Jean-Jacques a basculé dans l’israélisme. Démonstration.

Le passage de Rima Hassan, cible numéro un de Retailleau, chez Bourdin le 27 février 2025 vaut son pesant de halva.

Effectivement, Bourdin se fait l’avocat de Retailleau, le ministre de l’Intérieur, un poste qui, comme chacun sait, est chasse gardée israéliste depuis des lustres. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais cela ressemble à une garantie de protection pour la communauté juive française, à un contrôle de l’ordre public qui pourrait dérailler.

C’est probablement pour cela que les spectacles de Dieudonné ont été considérés après 2014 comme de potentiels troubles à l’ordre public. Or, pour ceux qui ont assisté à ces spectacles, le seul trouble à l’ordre public, c’étaient les décibels générés par les rires. Comme ils n’ont jamais dépassé, surtout à l’extérieur des salles, le bruit d’un sourd brouhaha, on va redéfinir la chose : le trouble à l’ordre public, c’est ce qui dérange les gardiens de la communauté juive française, pour ce cas-là bien sûr. C’est l’occasion de placer une info pratique, l’échelle des décibels :

 de 10 à 40 dB : bruits légers (bruissement du vent dans les feuilles, bibliothèque, appartement calme). Et 3db, c’est le seuil d’audibilité.
 de 40 à 60 dB : bruits gênants (bureau calme, conversation à niveau normal).
 de 60 à 80 dB : bruits fatigants (rue très animée, télévision, machine à laver).
 de 80 à 100 dB : bruits dangereux (passage d’un train, concert).
 de 100 à 130 dB : seuil de la douleur (marteau-piqueur, moteur d’avion à réaction au sol). Au-delà de 140, vous risquez une perte d’audition.

Aujourd’hui, Dieudonné ne défraye plus trop la chronique israéliste, ce sont les députés LFI qui l’ont remplacé, et plus précisément Rima Hassan, la pasionaria propalestinienne. De là à dire pasionaria anti-israélienne ou pro-Hamas, ou carrément terroriste assassine, il n’y a qu’un pas que le Retailleau franchit allègrement, poussé qu’il est dans le dos par des forces occultes que nous n’oserons nommer.

Figurez-vous que ce monsieur, qui a fait allégeance aux israélistes malgré le génocide en cours des Palestiniens, après la déclaration de Rima sur la légitimité de la lutte du Hamas, a fait son devoir de citoyen.

Dimanche, à l’antenne de Radio J, le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a déclaré que les propos de l’eurodéputée LFI poseront « assez naturellement » la question de sa « déchéance de nationalité » en cas de condamnation pour apologie du terrorisme. (France Info)

Conséquence du signalement, deux ministres totalement inconnus, Buffet & Mignola, ont évoqué la possibilité d’une « déchéance de nationalité » pour la défenseuse de la cause palestinienne. Réponse de Rima : « Toz », ce qui signifie non, et un non non négociable.

Si Rima perd sa nationalité française, on imagine que BHL, Pina, Habib et compagnie perdront mécaniquement la leur, au vu de leurs déclarations haineuses et de leur soutien à un crime évident contre l’humanité. La France serait alors – c’est la version des identitaires – débarrassée d’un conflit qui n’est pas le sien.

Comprendre les enjeux du conflit israélo-palestinien