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Indépendance du Sud-Soudan : le secteur privé se frotte les mains

Nouveau pays, nouvelles autorités, nouveaux contrats... Alors que le Sud-Soudan naît dans des conditions difficiles, les compagnies privées tentent d’accaparer les ressources pétrolières et agricoles du jeune et fragile 54e État d’Afrique.

Depuis le référendum de janvier ouvrant la voie à la partition du plus grand pays d’Afrique, le Sud-Soudan est plus que jamais dans le viseur des compagnies internationales. Dès 2005 et l’accord de paix (CPA) signé avec Khartoum au Nord, Juba s’est attelé à revoir l’enregistrement de toutes les entreprises non soudanaises présentes sur son territoire. Et d’après le nouveau registre établi par le gouvernement provisoire, quelque 9000 compagnies sont déjà actives dans le pays.

Parmi elles, les sociétés pétrolières fondent de grands espoirs sur les potentialités du sous-sol sud-soudanais : pas moins de 9 milliards de barils seraient disponibles. Total possède le plus grand bloc d’exploration depuis 1980, d’une surface de 120 000 km2. Et le pétrolier français espère enfin démarrer ses activités : entre la guerre civile et les sanctions américaines envers Khartoum, il n’a pour ainsi dire jamais pu se mettre au travail.

Diversification agricole

Les Chinois de CNOOC n’ont quant à eux jamais cessé de produire dans des blocs situés à cheval sur la frontière. Ils espèrent désormais trouver un accord de partage des ressources (qui pourrait passer par la création d’une coentreprise entre les deux pays).

Mais Juba, dont les revenus dépendent de 80 à 85% de la rente pétrolière, doit à tout prix diversifier son économie. L’une de ses premières ressources rapidement exploitables est son potentiel agricole. Déjà, 9% de son territoire aurait été concédé à des firmes étrangères. L’une des plus controversées, la Nile Trading and Development Inc., est basée à Dallas aux États-Unis. Filiale de Kinyeti Development et dirigée par le multi-millionnaire David Neiman, la compagnie s’est vu attribuer un bail de 49 ans pour 600 000 hectares et une option sur 400 000 autres hectares, pour la modique somme de... 25 000 dollars !

Contrats léonins

Dans ce contrat (léonin ?), aucune restriction ni clause d’aucune sorte : tout ce que l’entreprise découvrira (minerai, pétrole...), elle pourra l’exploiter librement. Celle-ci envisage d’ores et déjà de planter du jatropha pour la fabrication de bio-carburants, et des palmiers à huile. Mais d’autres sociétés, africaines celles-là, sont aussi sur les rangs.

C’est notamment le cas d’une série d’entreprises éthiopiennes. Awash Welday Water Works and General Contractor a déjà signé un contrat de 1,5 million de dollars avec le Sud-Soudan pour des projets dans l’eau et la construction. Niat Building Contractor PLC, Rivan Co. Engineering PLC, mais aussi les banques étatiques Ethiopian Commercial bank et Ethiopia Insurance Company... Un nouveau pays offre, forcément, un nouveau marché. Et souvent à des prix très compétitifs...

 






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8 Commentaires

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  • #30569

    .Erytrhée (1993)

    .Sud Soudan (2011)

    .Sahara Occidental ( ? )

    je trouve cela tres bien, les peuples africains doivent etre traités comme les habitants de la Sarre, auxquels De Gaulle avait proposé le referendum en 1955 : francais ou allemands ?

    une fois cette question cruciale reglée le couple franco-allemand etait devenu une realité

    les sud soudanais feront leur petit bonhomme de chemin, leur pays est desormais reconnu par les instances onusiennes (pas comme le Kosovo), un nouveau pays qui ve se construire, laissons lui une chance avant de le juger

    quant a lgestion des ressources naturelles locales, ce qui se passe en australie, au canada (quebec surtout) et meme au bresil est deja, des a present, dors et deja autrment plus grave que ce qui pourrait eventuellement se passer au sud soudan

    bienvenue a nos freres sud soudanais !
    marhabba !
    welcome !
    willkomen !

    un salut respectueux et sincere depuis alger

     

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    • #30607

      .Erytrhée (1993)

      .Sud Soudan (2011)

      .kabylie (?)

       
    • #30619

      M.20.F je dirais plutot !

       
    • #30696

      V.T.F.E moi je dirais

       
    • #30964

      en réponse a ceux qui ne voient le continent africain que par le biais du choc des civilisations ... (Saharouis = arabes musulmans ; Sud soudanais = chretiens et animistes)




      Etablissement de relations diplomatiques entre la RASD et le Sud Soudan

      - La République arabe sahraouie démocratique (RASD) et la République du Sud Soudan ont décidé d’établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, a indiqué lundi un communiqué du ministère des affaires étrangères sahraouies.

      "Soucieux de renforcer leurs relations bilatérales dans le cadre des principes et objectifs contenus dans le statut de l’Union africaine et de la charte des Nations Unies, et au regard des liens séculaires d’amitié, de solidarité et de lutte commune pour la liberté, l’autodetermination et l’indépendance, la République arabe sahraouie démocratique et la République du Sud Soudan ont décidé d’établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs", a précisé le communiqué.

      Le communiqué commun a été signé par le ministre des affaires étrangères du Sud-Soudan Ding Kowl et son homologue sahraoui M.Salem Ould Salek.




      idem avec le Timor oriental (chretiens ici aussi)

      Le président du Timor oriental réitère le soutien de son pays au peuple sahraouis

      - Le président du Timor oriental, José Ramos Horta a réitéré lundi le soutien de son pays au peuple sahraoui, lors de sa réception du nouvel ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD ) auprès du Timor de Lest, Salama Mohamed Badi.
      L’occasion a permis au diplomate sahraoui d’informer le président timorais des derniers développements du conflit au Sahara occidental, en particulier le processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc et les graves violations des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental.
      Mohamed Salama Badi a également exprimé la volonté du gouvernement sahraoui "de renforcer les relations avec le gouvernement du Timor oriental pour le bien des deux pays et des deux peuples frères".
      Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Timor oriental a réaffirmé "la position de principe de son pays de soutien à la lutte du peuple sahraoui". "C’est un combat pour une juste et légitime d’un peuple qui résiste pour le recouvrement de ses droits nationaux".

       
  • #30574

    Le processus de casse des nations et des grands pays continue.

    Nihil novi sub sole

     

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  • #30875

    Sécession activement soutenue durant les dernières décénnies par Tel Aviv, washington, et Khaddafi.
    PLus grave encore que quelques petits contrats privés, le controle de cette région est crucial pour l’Egypte car c’est le FLUX DU NIL qui est en jeu.
    Ainsi si l’Egypte ou le Soudan "dérapent" les sionistes auraient déjà la main mise sur l’amont du fleuve au moins.

     

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