Le soutien d’un aaartiste, ça n’a pas de prix... (sauf pour le contribuable).
C’était écrit, annoncé, claironné : à partir du 6 mai, on allait voir ce qu’on allait voir ! Haro sur les riches, qu’ils disaient ! On prendra 75 % d’impôts sur les revenus supérieurs à 1 M€, et puis c’est tout !
Aujourd’hui ? La loi n’est pas encore en débat qu’elle fait déjà l’objet d’adoucissements voulus par les représentants socialistes. Désigné volontaire pour lâcher ce ballon-sonde, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac plaide pour que soient épargnés de cette contribution exceptionnelle les… sportifs et artistes !
C’est qu’ils se donnent du mal, les Balasko, Noah, Higelin, Béart pour soutenir leurs amis de cœur – et de portefeuille : concerts gratuits lors de meetings électoraux, déclarations tonitruantes à la télévision, chansons "engagées". Ce n’est parce qu’il a fait un régime que François Hollande ne doit pas avoir la reconnaissance du ventre ! Ce pourrait être drolatique, si ce n’était tristement ridicule : des millionnaires pour la plupart exilés fiscaux aux Etats-Unis, en Suisse ou à Monaco viennent se mêler des débats nationaux. Ils veulent bien jouer les donneurs de leçons, mais pas que les décisions prises s’appliquent à leur caste : typiquement français, si gauche-caviar sur le retour…
Les entrepreneurs, eux, qui créent de la richesse – cette richesse sans laquelle l’Etat-PS ne pourrait pourtant arroser ses clientèles électorales – risquent de payer plein pot, malgré les formules alambiquées de Jérôme Cahuzac indiquant qu’il ne faut pénaliser que ceux qui sont "certains" de leurs revenus.
PDG de multinationale et patrons faits à la force du poignet devraient être – comme toujours, et contre toute logique – mis dans le même panier par la gauche. Bien entendu, cela n’empêchera pas le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, d’officiellement encourager l’effort, le risque, l’innovation, la volonté d’entreprendre…