"Comment donc renouer le dialogue entre nous pour sortir de cette division diabolique que les politiciens ont introduit au sein de notre peuple ?"
C’est un peu facile de mettre ça sur le dos des politiciens. Ceux qui veulent leur faire confiance le font par choix. Le choix est ce qui caractérise l’être humain, il me semble. Ceux qui veulent faire celui de la lâcheté doivent l’assumer. L’hystérie et la psychose font partie de la facture. Entre autres.
Il va falloir sortir de l’angélisme et appeler les choses par leur nom.
Nous sommes en guerre.
On vous l’a dit. Faut écouter.
Cette civilisation est en phase de démolition contrôlée. Son degré de corruption - économique, philosophique et morale - et son divorce des lois naturelles en avaient fait un système hautement entropique. Sa fin était inévitable. Elle est à présent programmée. C’est une question de mois. Le problème n’est donc plus tellement de la sauver mais d’être maître de ce qui la remplacera, ce qui est le privilège du vainqueur.
Pour gagner cette guerre, il est indispensable de la comprendre et de la décrire. Et de l’appeler par son nom : la Quatrième Guerre Mondiale.
La Troisième a débuté le jour de l’Armistice de la Deuxième. Comme les précédentes, nous l’avons perdue. Parce qu’elle ne fut jamais déclarée, la bataille ne fut jamais livrée. Parce qu’elle n’a jamais dit son nom, l’ennemi ne fut jamais identifié. Mais son objectif est atteint : le territoire est occupé, l’économie phagocytée, le Droit confisqué et les générations futures compromises. Entre autres. Ses troupes sont réactivées pour prêter main forte à celles de la Quatrième.
La guerre d’aujourd’hui n’est pas non plus militaire. Elle est civile. Depuis le temps qu’on en parle, elle ne s’est toujours pas cristallisée. Elle reste donc unilatérale. Parce que, encore une fois, elle ne dit pas son nom, la bataille n’a pas lieu. L’ennemi d’aujourd’hui est intérieur. Et multiforme. Et sournois. Mais il est devant vous. A un mètre cinquante. Il est partisan de votre élimination physique.
C’est donc trés simple.
La seule bataille à livrer est celle de ceux qui n’ont pas la télévision contre ceux qui la regardent.
Le voilà, le dialogue.