Le grand Français Roger Holeindre nous a quittés ce jeudi 30 janvier 2020. Égalité & Réconciliation rend hommage à cette figure incontournable du patriotisme et à cet homme éminemment respectable et conséquent.
Ancien combattant, journaliste, écrivain et homme politique (cofondateur du Front national), Roger Holeindre était tout sauf un manieur de langue de bois ou un stratège à la petite semaine. Franc, droit et courageux, il fut un authentique et parfait représentant de la droite des valeurs bien comprise.
Roger Holeindre n’était pas de ceux qui mènent des faux combats pour éviter la confrontation réelle. Véritable nationaliste sérieux, il ne s’est jamais fourvoyé dans les nuées dégénérescentes de droite, que ce soit les rêveries d’intellectuels aux fantasmes identitaires indo-européens ou les compromissions politiciennes de l’homo-souverainisme...
Non, le Corse Roger Holeindre n’était pas un lâche ou un calculateur, il voulait réellement sauver son pays, la France, et n’hésitait pas à prendre le taureau par les cornes et dire les choses.
Ses coups d’éclat verbaux, qui constituent de véritables leçons de patriotisme, résonnent encore plus fort aujourd’hui et tracent un sillon cohérent qui ressemble à s’y méprendre à la ligne E&R : qui a oublié ses accusations de pédocriminalité contre Jack Lang et ses alertes pour sortir des fantasmes de reconquista ?
Ce qui restera comme le dernier ouvrage de cet ancien soldat, La Réconciliation nationale – Lettre ouverte aux Français musulmans (2017), fait d’ailleurs le point sur cette question : il y tend une main amicale aux compatriotes musulmans et appuie le fait que l’appartenance à la nation française ne correspond pas au communautarisme victimaire qui conduit inévitablement à la guerre civile, tout en pointant du doigt les manipulateurs de l’histoire de France.
Camarades : hommage à Roger Holeindre !
Roger Holeindre
Né le 21 mars 1929 à Corrano (Corse).
Son père fut un militant du Parti communiste.
Roger Holeindre passe sa petite enfance dans les Vosges, puis en Seine-Saint-Denis.
Jeune FFI (Forces françaises de l’intérieur) à Paris en août 1944, il devient ouvrier métallurgiste puis s’engage en 1948 en tant que combattant volontaire en Indochine (1ère division navale d’assaut, 1re demi-brigade de commandos parachutistes coloniaux) et en Algérie (décoré à plusieurs reprises), il fut grièvement blessé (une balle dans la tête) et s’installa alors à Tebessa pour s’occuper de la jeunesse musulmane de Constantine.
Ayant pris position en faveur de l’Algérie française, il anima le maquis Bonaparte dans le Constantinois en 1962. Pour appartenance à l’OAS, il fut condamné à quatorze ans de prison, dont un an pour s’être évadé de la prison de Bône le 6 décembre 1961. Libéré de la prison de Toul en 1965, il dirigea le comité des jeunes Tixier-Vignancour.
Président de l’Association France-Vietnam du Sud (1968), il lança les Jeunesses patriotes et socialistes (1968) et sa revue, Le Contrepoison (1969). Il créa par la suite, avec le groupe Militant, le Parti national populaire (1970) qui publia L’Unité française, puis le Parti de l’unité française (1971).
Il a cofondé le Front national dont il fut secrétaire général adjoint (1972) et vice-président. Il fut longtemps membre de son bureau politique, où il eut en charge les problèmes de service d’ordre et d’organisation (notamment durant la campagne présidentielle de 1988).
Après un passage dans la restauration (Le Bivouac du grognard), « Popeye » est devenu grand reporter à Paris-Match, Le Spectacle du monde, Le Figaro-Magazine, Magazine-Hebdo, etc.
Candidat en 1984 et 1989 sur la liste européenne du FN, en 1978 et 1981 aux élections législatives, en 1983 aux élections municipales, il a été élu député de Seine-Saint-Denis en mars 1986 et a été dépassé le 5 juin 1988 dans la 11e circonscription (17,2 %).
Secrétaire national du FN pour les Dom-Tom et chargé de mission en Nouvelle-Calédonie, il a fondé le Cercle national des combattants, une des associations satellites les plus dynamiques du FN. Ce cercle était installé au château de Neuvy-sur-Barangeon, une des propriétés solognotes de l’ex-empereur centrafricain Bokassa. Holeindre a d’ailleurs aidé ce dernier à rédiger ses mémoires d’exil en 1984-1985 et a animé un Comité de soutien à Jean-Bedel Bokassa en 1986.
Il a été élu conseiller régional FN d’Île-de-France en mars 1992. Candidat au second tour à la cantonale de Sevran conte le sortant communiste Bernard Vergnaud, il ne put être élu, la candidate UDF-PR Michelle Bravet, arrivée derrière lui au premier tour, s’étant maintenue.
Lors de la scission mégrétiste de 1998-1999, il apporte son soutien à Jean-Marie Le Pen. En 2010, lors de la campagne pour la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national, il prend position en faveur de Bruno Gollnisch. À la suite de l’annonce anticipée de la victoire de Marine Le Pen, Roger Holeindre quitte le Front national, estimant que la nouvelle présidente ne représente pas ses idées. Il rejoint le Parti de la France, présidé par Carl Lang, en 2011. Il intègre son bureau politique en 2013 et en devient président d’honneur en 2016.
Depuis 1965, il a publié près d’une trentaine de livres dont Le Levain de la colère, Honneur ou décadence, Requiem pour trois sous-offs, Hanoï : combat pour un empire, Le Rire du cosaque, L’Asie en marche, Aux larmes citoyens, Le Commando, La Guerre psychologique ou les nouveaux collabos, Moyen-Orient : cent ans de mensonges !, C’était des hommes : histoire vraie de la guerre d’Indochine, Que Dieu sauve la France !, 1935/2015... 80 ans de mensonges et de calomnies... Ça suffit ! et La Réconciliation nationale – Lettre ouverte aux Français musulmans.
À revoir :
Du communautarisme à la réconciliation – Conférence de Roger Holeindre avec E&R Pyrénées-Atlantiques