On se souvient que Fabius, après avoir avoir visité un camps de réfugiés syriens à la frontière turque en 2012, avait tenu cette parole indigne d’un ministre des Affaires étrangères :
« Après avoir entendu les témoignages bouleversants des personnes ici, quand on entend ça, et je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dire : M. Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre ! »
Dans la continuité de cette position extrême et qui a définitivement fait passer la diplomatie française au Proche-Orient pour brouillonne et belliqueuse, le locataire de l’Élysée, friand d’élimination physique de cibles humaines par ses services, rêve d’en finir avec son homologue syrien. Ainsi, devant les ambassadeurs français réunis à Paris, il a fait connaître sa position :
« En Syrie, nous devons réduire les emprises terroristes sans préserver Assad. Les deux ont partie liée. En même temps, il nous faut chercher une transition politique en Syrie, c’est une nécessité. Un dialogue peut être engagé, faut-il en fixer les conditions. La première, c’est la neutralisation de Bachar el-Assad. La seconde, c’est d’offrir des garanties solides à toutes les forces de l’opposition modérée, notamment sunnites et kurdes, et de préserver les structures étatiques et l’unité de la Syrie. »
L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste a tout de même souhaité « une implication de toutes les parties prenantes à la solution, dont la Russie, les pays du Golfe, l’Iran et la Turquie » dans une résolution de la crise syrienne.
Hollande est-il totalement ignorant des positions des capitales russes et iraniennes, qui ont toujours fait savoir qu’elles n’abandonneraient jamais le président syrien ?
Il n’en reste pas moins que Damas a modérément apprécié ces paroles, qui n’engagent rien, et jugé qu’elles « constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures et montrent que la France contribue à verser le sang syrien. Le gouvernement français doit savoir (..) que tant qu’il maintiendra ces positions, nous n’accepterons aucun rôle de la France dans une solution politique ».