Les principaux médias américains mettent délibérément de côté les révélations de WikiLeaks concernant la campagne électorale d’Hillary Clinton, affirment deux journalistes américains.
Scandalisés, les journalistes américains Brent Bozell et Tim Graham dénonce une « complicité tacite » entre l’équipe d’Hillary Clinton et certains journalistes de grande renommée, dont les capacités professionnelles ont été mises à mal suite aux récentes révélations de WikiLeaks.
« Ces individus se positionnent comme des journalistes "indépendants" ou des reporters "impartiaux". Cependant, il suffit d’avoir sous les yeux quelques lettres dévoilées récemment pour montrer qu’ils agissent comme des valets et des femmes de chambre de Mme Clinton », fustigent les journalistes dans un article publié sur le site Fox News. À titre d’exemple, le présentateur de la chaîne ABC George Stephanopoulos a « durement interviewé », en 2015, le conseiller politique Peter Schweizer, auteur d’une enquête de grande envergure concernant les investissements à l’adresse de la Fondation Clinton. Suite à cette interview, un employé de l’équipe d’Hillary Clinton, Jesse Ferguson, a écrit à ses confrères : « C’est du bon boulot. Cette interview est parfaite. Rien d’essentiel n’a été touché et tout a été démenti ».
Concernant la journaliste du New York Times, Maggie Haberman, l’équipe de Mme Clinton l’a louée pour sa « fidélité » : « Elle a créé des articles pour nous qui ne nous ont jamais déçus ».
Un autre journaliste du New York Times, Mark Leibovich, a proposé au directeur de communication d’Hillary Clinton, Jen Palmieri, de « mettre à l’écart toutes les citations qu’il ne voulait pas voir dans un article de juillet sur Mme Clinton ». En guise de réponse, M. Palmieri lui a envoyé une liste de « citations à ne pas publier ».
En outre, le propriétaire du plus grand réseau hispanophone des États-Unis, Haim Saban, a régulièrement consulté John Podesta, directeur de campagne d’Hillary Clinton. Il lui a notamment conseillé de critiquer plus sévèrement les allégations de Donald Trump sur les Latino-Américains. Épaulé par M. Podesta, le présentateur de la chaîne CNBC, John Harwood, a publié un tweet de soutien à l’égard de Mme Clinton pour « réduire l’envergure d’un scandale important concernant une publication de la correspondance privée de la candidate démocrate ». « Je n’ai entendu aucune assertion plausible ou convaincante, susceptible de prouver qu’Hillary Clinton avait essayé de dissimuler de "mauvaises" lettres », a-t-il twitté.