Dans une interview accordée au quotidien britannique The Financial Times, le président iranien Hassan Rohani a exclu "à 100 %" un démantèlement des installations nucléaires du pays, tout en espérant cependant que les relations entre Téhéran et Washington pourraient encore s’améliorer.
"Non à 100%", a répondu M.Rohani à la question du journal de savoir si le démantèlement des installations nucléaires de son pays était possible.
Et de répéter que la stratégie militaire de la République islamique ne prévoyait pas de mise au point de l’arme nucléaire, mais que Téhéran ne renonçait pas à son intention de poursuivre l’enrichissement d’uranium à des fins pacifiques.
"Les problèmes entre l’Iran et les Etats-Unis sont très compliqués et ne peuvent pas être résolus dans un court laps de temps. Malgré les complications, il y a eu une ouverture ces cent derniers jours, qui peut encore s’élargir", a-t-il estimé.
Téhéran et les chefs de diplomatie des Six (Russie, Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont conclu dimanche dernier, à l’issue de cinq jours de négociations, un accord selon lequel l’Iran réduirait ses travaux dans le cadre du programme nucléaire et se soumettrait à des inspections internationales plus poussées en échange d’un allègement des sanctions économiques.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cet accord d’"erreur historique". Selon l’Etat hébreu, un accord avec Téhéran devait déboucher sur un démantèlement des capacités nucléaires iraniennes.
L’Iran est soupçonné par les Occidentaux et Israël de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme nucléaire civil. Téhéran rejette toutes ces accusations et affirme que son programme est à usage purement pacifique et ne vise qu’à satisfaire les besoins du pays en électricité.