Le Pape a choisi de jouer contre l’Église. Il signe le début d’une guerre qui s’annonce très violente.
Ce n’était donc pas un hasard. La stratégie du pape François (séduire les médias, flatter les pécheurs et ne pas « faire pape ») avait un but précis : se positionner clairement « du monde ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi : la plupart des non-cathos, jusqu’aux bouffeurs de curés, aux féministes, etc., ne tarissent pas d’éloges sur « ce pape qui va tout changer ». Le problème, c’est qu’ils ont probablement raison.
Il y a bien longtemps qu’une partie des catholiques considère la loi comme « un idéal » qui serait réservé à une élite. Pensez, par exemple, à la contraception : combien, parmi les catholiques dits pratiquants, se soucient encore des consignes de l’Église à ce sujet ? La nouveauté qui se profile avec le synode consacré à la famille, c’est que, sous l’impulsion papale (François ne dit rien mais tire toutes les ficelles), l’Église est en train de valider cette vision du monde, dans laquelle quasiment tout se vaut, « pourvu que l’intention soit bonne ». C’est ce qui transpire du texte publié lundi, supposé être un texte d’étape après la première session du synode. Ce texte est une bombe à retardement.