À la lumière de la création au lendemain de la Seconde Guerre mondiale d’un réseau paramilitaire par l’oligarchie anglo-américaine (OTAN, CIA et MI6), destiné à déstabiliser les pays qui pourraient basculer dans le communisme, ou pas assez alignés au goût des maîtres du « monde libre », par le moyen entre autres d’attentats sanglants, ce que conteste au demeurant le Département d’État américain, nous sommes en mesure de reconsidérer les événements de 2015 en France.
En remplaçant « communisme » par « islamisme », on tombe sur des structures de communication et d’interventions similaires. Ce qui ne prouve pas que l’oligarchie précitée est à l’origine de la vague d’attentats qui touche la France, et par extension l’Europe.
« Après le danger du fascisme, c’est la peur du communisme qui hante le gouvernement américain, la crainte d’une révolution communiste mondiale. C’est pourquoi le National Security Council voit le jour en 1947 à la Maison-Blanche. Ce Conseil national de sécurité rassemble ministres et conseillers de la présidence. Sa préoccupation essentielle : la sécurité du monde libre et la suprématie militaire de l’Union Soviétique. Un an plus tard, ce conseil de sécurité adopte un programme de plusieurs millions. Il s’agit de mettre sur pied en Europe de l’Ouest des unités paramilitaires secrètes, elles opèreront à couvert sous le nom de Stay Behind, allusion à ceux qui resteront derrière le front, et plus tard, sous celui de Gladio. »
La mise en place de structures militaires secrètes en Europe et coordonnées par un Centre, dans le dos ou avec la complicité des régimes politiques officiels en place, est un coup porté à la réalité des démocraties occidentales d’après-guerre.
En réalité, la marge de manœuvre des dirigeants européens « menacés » par le communisme (de leur peuple, s’entend), était très fine. Les réseaux « corrigeaient » donc avec tous les moyens possibles – incluant la violence – l’écart desdits pays avec la ligne de l’Empire. On pouvait gloser sur la ligne de Moscou, on appliquait la même méthode, mais de manière moins voyante. La coercition était là, tapie dans l’ombre. Il est probable que nos dirigeants ont été avertis de cette double couche dirigeante qui pouvait à tout moment déstabiliser le pays (le cas italien avec Andreotti).
Une menace concrète, qui fait réfléchir rétroactivement sur toutes les actions antifrançaises décidées par nos dirigeants depuis 15 ans (on met de Gaulle et Mitterrand à part, qui fleuraient bon l’antiaméricanisme, dans certaines limites). L’arrimage de notre politique extérieure – qui fut indépendante, dans la mesure du possible, ou qui prenait en compte avant toute chose l’intérêt national – aux intérêts de l’oligarchie américano-sioniste, est un fait que même nos dirigeants ne contestent plus, puisqu’ils l’expriment ouvertement (voir les déclarations de Sarkozy puis Valls sur la primauté de la « sécurité d’Israël »).
Après le secret des années 1960-1970, en est-on arrivé à une politique de « transparence » médiatique des intérêts de l’oligarchie qui prennent le pas sur les intérêts nationaux ?
Les Américains ayant su se faire « aimer » par le biais de leur machine de guerre culturelle, de là à ce que le nationalisme américain double le nationalisme français sur le sol tricolore, il n’y a qu’un pas. C’est peut-être l’explication de fond de l’américanisation à marche forcée de la jeunesse française. Ainsi, plus besoin de mentir, puisque « vos » ennemis sont « nos » ennemis, semble dicter le président américain, aussitôt suivi par les présidents français. L’alignement officiel permet de ne plus mentir au peuple, et d’éviter une situation schizophrénique, à savoir la gestion d’un pays sous la menace d’un terrorisme potentiel bien implanté, et prêt à tout.
Alors, « nos » attentats, coups de patte de l’oligarchie qui nous estime pas encore assez alignés sur ses plans et ses intérêts ? L’avenir le dira.
Le documentaire d’Arte diffusé en 2012 revient de manière sobre sur la naissance et l’exploitation de ces réseaux occultes :