Le financier américain célèbre George Soros appelle à une reconstruction complète de l’Union européenne, afin de la sauver car d’après lui, la décision des Britanniques d’en sortir pourrait mener à la désintégration « irréversible » de l’union.
Le 25 juin, George Soros a écrit sur le site internet Project Syndicate que le Brexit aggraverait non seulement la situation économique en Europe mais aussi au Royaume-Uni car les conséquences pour l’économie réelle seraient comparables à la crise financière de 2007-2008.
« Désormais, le scénario catastrophe que beaucoup redoutaient s’est concrétisé, rendant la désintégration de l’UE pratiquement irréversible. Les marchés financiers du monde entier vont sans doute rester dans la zone de remous le temps que sera négocié le long et complexe processus de divorce politique et économique d’avec l’UE », a-t-il précisé en ajoutant que l’UE est en panne et ne répond plus aux besoins et aspirations de ses habitants.
Néanmoins, le financier américain a appelé à la reconstruire complètement.
« Après le Brexit, nous tous qui croyons aux valeurs et aux principes que l’UE est censée porter doivent s’unir pour la sauver, en la reconstruisant complètement », a-t-il écrit.
De plus, il a déclaré être sûr que les Européens soutiendraient son idée de la reconstruction car « les conséquences du Brexit se manifesteraient dans les semaines et les mois à venir ».
« En quittant l’UE, la Grande-Bretagne se retrouvera peut-être au bout du compte, sans que cela soit sûr, plutôt dans une meilleure situation que d’autres pays ; mais son économie et ses habitants vont beaucoup souffrir, à court et moyen terme », a-t-il conclu.
Le 23 juin, 17 410 742 des Britanniques ont voté pour la sortie de l’Union européenne, 16 141 241 contre. Selon les chiffres officiels, le taux de participation aurait été très élevé, 72,2 % de la population britannique s’étant rendus aux urnes. Pourtant, beaucoup de Britanniques, dont la plupart sont jeunes, ne sont pas d’accord avec la décision de leur pays de quitter l’UE. Des centaines d’entre eux descendent dans les rues pour exprimer leur mécontentement. Vu que tout au long de la journée du vote et jusqu’à la dernière minute, le « remain » ou le « leave » restaient plus ou moins à égalité dans les sondages, les Britanniques appellent à mener un nouveau référendum. La pétition de William Oliver Healey a même recueilli plus de 2,7 millions de voix en seulement 48 heures.