Communiqué de Presse de Florian Philippot, Vice-président du Front national
L’apparente reculade du Premier ministre sur le gel de l’avancement des fonctionnaires ne doit pas duper les millions de Français que cette dramatique mesure concerne. Ce recul ne s’explique que par l’approche des élections, et tout laisse à penser qu’une fois ces échéances passées, le gouvernement lancera la phase 2 de l’austérité exigée par Bruxelles, et accompagnée par l’UMP.
Le gel de l’avancement dans la fonction publique, qui s’ajoute au gel du point d’indice déjà effectif depuis 2010 et ordonné par Nicolas Sarkozy, ne serait que le pendant public de la baisse accélérée des salaires constatée dans le privé.
Cette décision conduirait à un appauvrissement extrêmement rapide de la fonction publique et de la société toute entière : c’est la fameuse « dévaluation interne », tant souhaitée par le grand-patronat et les thuriféraires de l’Allemagne, pour conserver l’euro à tout prix.
En cela, le gouvernement mène notre pays droit vers l’abattoir de « l’eurostérité », qui a déjà tranché à vif la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie.
La France ne doit pas se laisser écraser par le rouleau compresseur de l’austérité, voie sans issue. Il est impératif de relancer la croissance, d’améliorer notre compétitivité et donc de quitter au plus vite la zone euro pour retrouver une monnaie adaptée à notre économie.
Les économies sur la masse salariale du secteur public ne peuvent quant à elles s’envisager que par le dégraissage des grandes collectivités territoriales ; toute autre mesure, en particulier celles touchant au pouvoir d’achat des fonctionnaires, aurait un impact immédiat sur l’activité et donc sur les rentrées fiscales, comme l’a observé la Cour des comptes en 2013. Un nouveau sacrifice inutile.