Gazprom est prêt à utiliser le rouble ou le yuan dans les échanges avec la Chine, et ne voit pas de risques à une telle pratique, a déclaré jeudi le vice-président du géant gazier russe Andreï Krouglov.
« En ce qui concerne les paiements en yuans, en roubles – nous y sommes en principe prêts, nous considérons que c’est absolument normal. Gazprom n’encourra aucun risque, à l’exception de quelques frais modiques liés aux transactions », a-t-il indiqué jeudi lors d’une table ronde.
Le 21 mai dernier, le groupe public russe Gazprom et la société chinoise CNPC ont signé un méga-contrat de 400 milliards de dollars, prévoyant la livraison de 38 milliards de mètres cubes de gaz à la Chine. Ce projet encouragera l’élargissement des infrastructures russes de transport de gaz et stimulera le développement des régions orientales du pays. Les investissements de Gazprom dans le projet sont évalués à 55 milliards de dollars.
Peu après la signature du contrat, le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak a indiqué que les règlements seraient effectués en dollars. La question de l’adoption du rouble lors de l’exportation de certains types de produits est actuellement examinée par le ministère russe des Finances.
L’idée de réaliser les règlements réciproques sans utiliser le « billet vert » est apparue sur fond de sanctions contre la Russie liées à l’intégration de la Crimée à cette dernière. De nombreux partenaires de Moscou utilisent le rouble dans les échanges, notamment la Chine. Cependant, la plupart des contrats d’exportation sont libellés en dollars.