C’est simple : toutes les guerres américaines sont des guerres du dollar contre les autres monnaies, contre les autres pays, ou contre les autres nationalismes. Aucune surprise, donc, dans le titre de cette vidéo du Figaro Live, un journal qui penche du côté du Capital et de l’Empire.
Du côté de chez Marianne, on a trouvé un titre pas mal non plus :
Après le désapprovisionnement en gaz russe rapide et pas cher, pour les Européens, au profit du gaz de schiste américain, qui pourrit les sols et les nappes phréatiques – bonjour le souci écologique – et qui traverse l’Atlantique à la nage, la ficelle israélienne n’est pas grosse, elle est énorme !
De plus, le gaz prétendument israélien, pêché au large, semble grignoter sur les plate-bandes de vrais pays. Déjà, la question des frontières mouvantes de l’entité israélienne est épineuse, mais quand on aborde la question des frontières maritimes, c’est le grand foutoir ! Ou le grand échiquier...
Heureusement pour les Israéliens, qui volent la terre palestinienne, le faible gouvernement chypriote a établi un accord avec eux pour l’exploitation du grand gisement baptisé Aphrodite (Tamar et Leviathan étant israéliens). Un gazoduc sous-marin de 2 000 km devrait voir le jour entre ces gisements et les clients d’Europe de l’Ouest.
Malheureusement, si l’Union européenne sous la pression de la corrompue Leyen a désormais besoin de gaz non russe, elle s’est aussi engagée dans un processus d’abandon d’extraction des combustibles fossiles ! Elle se tire donc une deuxième balle dans le pied, d’autant que les énergies alternatives (soleil, vent), ne sont pas au point, c’est le moins qu’on puisse dire.
Comment l’Amérique a volé le marché européen aux Russes
On se demande si le déclenchement de la guerre Russie/Ukraine, un travail de fond de l’OTAN, n’a pas pour visée de briser l’interdépendance russo-européenne. Quand on lit ce qui suit, avec quelle vitesse les Américains ont proposé une solution de remplacement aux Européens... Voici ce qu’écrit Ouest-France :
Une Union européenne indépendante des hydrocarbures russes bien avant la fin de la décennie », c’est l’objectif fixé par la Commission européenne et les États-Unis, à l’issue d’un sommet, vendredi 25 mars [2022, NDLR].
Celui-ci, en présence de Joe Biden, a été marqué par un accord prévoyant que les États-Unis livreront 15 milliards de mètres de cubes (Gm3) de gaz naturel liquéfié, importé par navires, en Europe, en 2022, en sus des 25 Gm3 déjà prévus. L’objectif est de se passer des 155 Gm3 de gaz russe – dont 40 par l’Allemagne – qui fournissent 30 % de la consommation européenne.
Le consultant norvégien Rystad estime que les 15 Gm3 seront facilement atteints, les États-Unis ayant déjà livré 8 Gm3 de plus qu’en 2021 à la même période ».
Les années suivantes, le supplément américain sera de 50 Gm3 par an. Il sera issu de la fracturation hydraulique (« gaz de schiste »), décriée sur le plan environnemental et interdite en France depuis 2011, les importations, controversées, restant autorisées. Des livraisons à Montoir (Saint-Nazaire) contractées par Engie depuis 2021 avec le fournisseur américain Cheniere ont suscité la polémique. Elles s’accroîtront en France grâce à un terminal supplémentaire au Havre.