Bravo à Damien Viguier pour oser encore penser hors des figures imposées par la 17e Chambre et ses pouvoirs associés... comme aussi en dehors de schémas dissidents par trop réactionnaires ; notamment pour :
- dépasser les ornières et contradictions dans lesquelles sont pris les fidèles chrétiens, en particulier les participants de “la Manif pour tous”, en décelant dans la tendance actuelle - qui nous emporte, Dieu sait dans quel monde sans Dieu -, la responsabilité, entre autres, de l’Eglise, “avec ses gros sabots”, et ce - comme le suggère im-pertinemment Damien Viguier - dès Paul, voire dès Jésus (quitter père et mère pour devenir à sa suite enfant de Dieu...)
- aussi oser s’ouvrir aux autres modes (pré-)historiques de “faire société” (et donc famille ; ethnologie, anthropologie : travaux de Jack Goody, Françoise Héritier, Maurice Godelier...)
- enfin intégrer à sa réflexion la science de la reproduction : cellules sexuelles (certes les dernières du “genre” !), zygote et son développement (... peu “développé”, hélas, par le conférencier, qui n’en a sans doute pas encore perçu toute l’importance, corrélable au moins à l’épineuse question du véritable commencement d’un être humain, voire à bien plus encore).
Mais dès lors, est-ce bien raisonnable de prétendre “retourner aux fondements”, aussi d’affirmer sa “prétention d’avoir un temps d’avance sur le CCNE” ? En effet, en post-et/ou-surmodernité, l’expertise en histoire du droit, et même celle, éventuelle, en sciences des sociétés humaines, ne saurai(en)t plus suffire.
D. Viguier le reconnaît : “Ça sert à rien de rêver” - nous sommes réduits au naturel, et c’est politique. Sauf que c’est aussi scientifique ; pire encore, c’est le fruit direct des “Lumières” - horresco referens ! -, et qui plus est parmi tant d’autres facteurs de réflexion tout neufs, comme autant d’inexorables démolisseurs des visions du monde antérieures (aussi de leurs “télescopages”) : paradigmes “premier(s)”, antique(s), monothéiste(s)-chrétien(s), renaissant(s)...
Le grand omis, voire le tabou des discours dissidents (“punk” ou “péri-punk”) est l’évolution biologique - rien de moins - et ses mécanismes (dont la reproduction sexuée) - sauf à répéter les “solutions” créationnistes et antidarwiniennes convenues, absolument non crédibles auprès de personnes ayant fait un minimum d’effort pour s’intéresser avec sérieux à cette question de notre origine biologique.
[suite : cf. infra]
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