À l’occasion de la visite de Vladimir Poutine en Chine, Moscou et Pékin ont affirmé leurs volontés de s’opposer aux intrusions de certains États dans les affaires internes d’autres pays.
À l’issue d’une rencontre à Shanghai entre les présidents russe et chinois, une déclaration conjointe a été rendue publique en ces termes :
« Les parties soulignent l’importance de respecter l’héritage historique des pays, leurs traditions culturelles, l’ordre politico-social, le système de valeurs et les voies de développement. [Elles notent la nécessité] de tenir tête à l’ingérence dans les affaires internes des autres États, de renoncer aux sanctions unilatérales et à l’aide, au soutien ou au financement d’activités visant à modifier l’ordre constitutionnel d’un autre État ou à l’entraîner dans une alliance. »
Vladimir Poutine et Xi Jinping appellent également à « garantir la stabilité des relations internationales, la paix et la sécurité tant au niveau régional que mondial, à régler les crises et les conflits, à lutter contre le terrorisme et contre les crimes transfrontaliers ainsi qu’à contrer la prolifération des armes de destruction massive ».
C’est, en termes diplomatiques, un avertissement très clair à l’endroit des États-Unis et de leurs alliés, face au récentes opérations de déstabilisation de ces derniers dans certains pays comme la Syrie ou l’Ukraine.
Dans le même temps, Gennady Gatilov, ministre adjoint des Affaires étrangères de la Russie, a affirmé que son pays opposerait son véto au projet, initié par la France, de résolution au Conseil de sécurité de l’Onu visant à déférer la Syrie devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, avec d’éventuelles inculpations pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.