Retrouvez le communiqué de François Hollande suite à la publication du dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique qui confirme la militarisation du programme nucléaire iranien, sur fond de dégradation de la situation des droits de l’homme dans le pays.
J’ai pris connaissance avec la plus grande préoccupation des principales conclusions du dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique sur l’Iran et de ses « graves inquiétudes » concernant les activités nucléaires de ce pays.
Pour la première fois, l’Agence internationale de l’énergie atomique, de façon indépendante, professionnelle et impartiale, conclut sans ambiguïté que l’Iran a développé des activités de militarisation visant à la production d’une arme nucléaire, et que certaines pourraient se poursuivre en ce moment.
Nous ne pouvons pas accepter que l’Iran poursuive sa marche vers l’arme nucléaire. C’est là une menace grave pour la région mais aussi pour l’Europe, et pour la communauté internationale toute entière. L’avenir du régime de non-prolifération est en cause. L’Europe a su prendre ses responsabilités dans cette crise et ne saurait rester sans réponse à ces nouveaux développements.
Je n’oublie pas non plus la dégradation continue et inacceptable de la situation des droits de l’homme en Iran. Chaque jour, les droits les plus fondamentaux sont bafoués. La répression entamée en juin 2009 ne s’est, en réalité, jamais arrêtée. L’Iran ne respecte ni son peuple, ni ses obligations internationales.
Cette situation doit être traitée avec la gravité, la fermeté et le sang-froid qui s’imposent. Je crois profondément que la voie de la diplomatie n’a pas encore été épuisée et que nous pouvons agir, avec l’Union européenne et la communauté internationale, au travers de l’adoption de nouvelles sanctions, pour que l’Iran respecte enfin ses obligations.
Elu Président de la République, je serai naturellement prêt à saisir toutes les opportunités du dialogue, dès lors que celui-ci sera sérieux et sincère. Mais je ne cèderai ni sur nos valeurs ni sur nos intérêts de sécurité. C’est ma responsabilité de le dire clairement aujourd’hui.