Samedi dernier (NDLR : le 19 mai 2012), plus de 20 000 personnes ont participé à une manifestation contre le capitalisme à Francfort, la plus importante ville financière allemande. Fatigués et oppressés par les banques et l’austérité, les protestants se sont rendus dans le centre ville sans faire de dégâts, de manière pacifique.
Les organisateurs de l’évènements déclaraient même que 25 000 personnes y auraient pris part. Ce groupe, appelé Blockupy, réclamait que l’accès à la Banque Centrale Européenne située dans le quartier financier de Francfort, soit bloqué. Roland Seuss, le porte parole de l’organisation de cette manifestation à expliqué qu’il fallait "lutter contre l’austérité en Europe dictée par l’Union Européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne".
L’année passée, des milliers de personnes avaient également manifesté en Allemagne contre les banques, malgré que l’économie du pays soit en bonne santé et que le chomage soit très bas. Ce mouvement est donc plus un mouvement de solidarité envers les peuples grec, espagnol et portugais que contre les dirigeants allemands.
Angela Merkel, qui prône l’austérité en ces temps de crise, est accusée d’étouffer l’économie européenne en l’empêchant de retrouver la croissance. De nombreux dirigeants comme François Hollande et Barack Obama lui mettent à présent la pression pour tenter de trouver de meilleures solutions pour l’économie de l’Europe, comme notamment favoriser les investissements et éviter une nouvelle récession.
Si quelques manifestants, qui commençaient à camper devant la Banque Centrale Européenne ont été déplacés de force par la police, de nombreux policiers ont marché avec les manifestants, retirants leurs casques et ouvrant la voie au cortège. Une nouvelle preuve, après la révolution en Islande, que la démocratie et les manifestations peuvent encore servir à quelque chose à l’heure actuelle.