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Franc-maçons, où sont les femmes ?

Désormais autorisée par le Grand Orient, la mixité ne décolle pas : neuf candidatures seulement en Provence alors que les partisans du non demandent à la justice profane d’annuler ce voeu. Franc-maçons, histoire de mecs...

Le 2 septembre dernier, le Grand Orient de France, officiellement "plus ancienne et plus importance obédience d’Europe occidentale" avec 47000 membres, autorisait ses 1150 loges réparties dans toute la France à accueillir des femmes dans leurs rangs. Simple formalité ? Pas vraiment...…

Le grand maître sortant, le Marseillais Pierre Lambicchi, 61 ans, a d’ailleurs estimé à l’issue de ce convent (congrès) annuel de Vichy que le rejet de son rapport moral découlait du débat sur la mixité. Aujourd’hui encore, ce médecin cardiologue assume ses choix tout en précisant "qu’il n’a pas fait voter la mixité mais la liberté d’initier des femmes maçons ou pas". Son successeur surprise, le médecin Guy Arcizet, 71 ans, reste grosso modo sur la même longueur d’ondes : "Toutes les autres discriminations étaient déjà levées, qu’elles soient liées à l’âge ou aux origines sociales". En autorisant les femmes à porter le tablier, seuls les candidats professant « "des opinions extrêmes" sur le plan politique et ceux qui ont commis des délits inscrits au casier judiciaire restent interdits de GODF.

À ce jour, près de 150 candidates se sont officiellement déclarées, pour toute la France. Pas vraiment un raz-de-marée alors que les femmes ne pèsent actuellement qu’entre 12 et 17% des effectifs globaux, toutes obédiences confondues. "S’il y a peu de femmes candidates à titre individuel, c’est compréhensible : je ne me verrais pas aujourd’hui rejoindre une loge avec 50 mecs à l’intérieur", explique l’Aubagnaise Hélène Lunetta. La faute, aussi, aux frères qui se claquemureraient à double tour ? Pour l’actuel Grand Maître, cette fronde ne touche "qu’une frange réduite" du Grand Orient à l’échelon national, "la grande majorité des loges continuant à se poser des questions et demandant à réfléchir à cette évolution" avant de donner leur feu vert. La région Paca se montre particulièrement réticente : sur la partie Bouches-du-Rhône, Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence, 7 à 8 loges sur 140 en ont voté le principe, pour 9 candidates seulement.

Hélène Lunetta, adjointe PRG au maire d’Aubagne et soeur épanouie à la Grande Loge mixte de France, n’est guère étonnée : "Se présenter seule face à cinquante frères ne va pas forcément apporter autant à une femme que dans une loge véritablement mixte". Le reste de la région est au diapason. Dans le Var, le calcul est simple : zéro loge ouverte aux femmes pour zéro candidate. Dans les Alpes-Maritimes, le Niçois Patrick Burgoni, 57 ans, a créé une association clairement dans le camp du non. L’Union pour un Grand Orient de France fédère 400 adhérents dans le pays et enregistre "au moins 100 visites par jour" sur son site internet. "Nous ne sommes pas farouchement opposés à la mixité", assure le président de l’UGODFM. "La question majeure, c’est le respect du contrat de fonctionnement. Et nous pensons que ce contrat a été violé". Le conflit est si vif qu’il sera tranché le 1er février prochain par le tribunal de grande instance de Paris. Une action intentée par quatre frères dont deux du sud-est de la France, "soutenus" par l’UGODFM, voire "inspirés" selon des partisans de l’actuelle direction. Il est vrai que l’un des plaignants n’est autre que… Patrick Burgoni.

Ces frères contestent les modalités du vote, en septembre, à Vichy, "ce qu’ils auront du mal à prouver", rétorque Guy Arcizet. Ils souhaitent également que l’ensemble des loges puissent se prononcer d’ici le prochain convent en septembre 2011. En interne, la justice maçonnique a commencé à trancher. Le premier recours, déposé dans les Bouches-du-Rhône,vient d’être repoussé. Au cas où le tribunal parisien annulait le fameux "voeu numéro 9", faudrait-il reconduire à la porte du temple plusieurs dizaines de soeurs ? Ce ne serait pas très bon pour la réputation progressiste du Grand Orient de France.

 






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4 Commentaires

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  • #945
    Le 23 janvier 2011 à 21:49 par LG
    Franc-maçons, où sont les femmes ?

    qu’est-ce que les femmes vont faire dans la galère du GO et de la saloperie FM ?

     

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  • #971
    Le 24 janvier 2011 à 15:53 par Mansr
    Franc-maçons, où sont les femmes ?

    Ces chiens nous imposent la mixité partout (école, armée, et bientôt douches collectives mixtes obligatoires), mais s’en préservent... Normal, leur mixité sert à créer des tapettes et des abrutis, histoire de mieux dominer.

     

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  • #983
    Le 24 janvier 2011 à 18:28 par mister cocktail
    Franc-maçons, où sont les femmes ?

    Pourquoi le "Grand Orient de France" porte ce nom et pas celui de "Grand Occcident de France" - ce qui serait géographiquement plus adapté - et peut-on y entrer si l’on est pauvre, par exemple sans emploi ?

     

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  • #30045
    Le 7 juillet 2011 à 00:36 par vemada
    Franc-maçons, où sont les femmes ?

    Les femmes ne sont nul part depuis très longtemps. Les homo sapiens males ont fait un monde invivable en nous basinnant des philosophies qui ne sont pas les notres. Ils manquent cruellement l’avis d’une ménagère, boniche à tout faire dans ce brouhaha sur les mensonges et erreurs de l’histoires qui se mordent la queue. La branche sur laquelle l’homo sapiens est assis est coupée. Il faut reculer très loins pour retrouver la femme qui n’est pas une ombre pçale du perroquetiseur de la nature qu’est le predateur par excelence, l’homme (du sexe masculain). Je prèfere preciser, parce que, étant étrangère, je ne sais jamais quand en français quelque chose me concerne en tant que sexe feminain donc femme.

     

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