De la sociologie géographique à l’état pur. C’est comme si toute distance entre l’Afrique et l’Occident avait été annihilée, que les deux continents avaient été rapprochés, et que la misère immigrée avait été accolée à l’opulence française. Un marché bobo à côté d’un camp de migrants, juste séparés par deux food-trucks, ces camions-bouffe à la mode, c’est la rue Pajol à Paris, mais c’est aussi la France.
« Faut qu’on discute, quoi »
Ce camp de migrants collé au cul du néo-temple de la consommation, c’est l’image parfaite de ce que l’oligarchie veut produire comme choc de civilisations, de cultures, d’ethnies. Une pure préparation de violence sociale, qui dépasse l’entendement des passants, des petits-bourgeois blancs, qui réagissent par l’indignation ou la compassion au tarif syndical.
« C’est la rencontre, et la rencontre, c’est la base »
La rencontre, c’est aussi le choc, pack contre pack, pour ceux qui aiment la métaphore rugbyesque. Le pack Misère contre le pack Abondance. Pour quel résultat ? Une culpabilité, qui enterre toute revendication sociale ou politique progressive, réellement progressive. Le choc migratoire contre nos riantes contrées est destiné à éteindre toute flamme revendicatrice. Tout mécontentement, sur la base d’un « regardez, ils sont plus malheureux que vous, et ils ne se plaignent pas, eux ». Le modèle français, qui rejette le modèle anglo-saxon, séparatiste et mercantile, doit mourir.
« Oui coupables, les gens ne veulent pas du tout être coupables en fait… Moi je leur dis allons-y, plongeons dans la culpabilité, la culpabilité c’est aussi un moteur pour agir »
Le reportage, d’une durée de 14’27 (le reste est noir), est ici :
Le petit Blanc de gauche culpabilise, sans agir, comme à son habitude. Car la socioculture lui a interdit d’agir. Le supporter en maillot bleu de l’équipe de France, en revanche, tient un discours (de 6’02 à 6’48) plus sensé, et à double sens. Il revient sur la valeur travail, sur l’impôt et la solidarité nationale, sur ce qui doit tenir, face à ce sous-prolétariat qui vient détruire les acquis sociaux construits dans les larmes, la sueur et le sang par ses ancêtres.
Il ne le fait pas sciemment, bien sûr, ce sous-prolétariat, mais il est là pour ça : les frontières lui ont été ouvertes pour mettre un terme au progrès social, qui coûte trop cher au Profit. Et par Profit, on entend la classe mondiale dominante, dite aussi oligarchie. C’est bien l’oligarchie qui a le pouvoir de lever les barrières douanières, d’affaiblir notre justice, et de désarmer notre police.
Le Profit a engagé un bras de fer contre les peuples organisés – la France en est le plus bel exemple – et il ne lâchera l’affaire que quand nous aurons été définitivement « barbarisés ».
« Okay dans Paris c’est compliqué, mais au moins on se rencontre »
La suite est calculable : montée du sentiment national anti-migrants, justification de l’auto-justice, et punition de la France qui aura basculé dans « l’extrême droite », qui n’aura pourtant été qu’un réflexe de défense bien compréhensible. Le piège est là. Où est la sortie, par le haut ? Par le bas, on le sait, c’est la guerre civile. Une braise sur laquelle souffle le lobby sioniste en France.
On ne se moquera donc pas de ces pauvres gauchistes manipulés par leurs sentiments, qui deviennent les larbins de migrants qui les méprisent en retour. Un sentiment d’injustice, un sentiment de fraternité, qui mènent ces bonnes âmes tout droit en enfer, vers la misère qu’on leur inflige, le viol organisé, et la destruction des valeurs sur lesquelles repose encore notre démocratie. Disons plutôt, notre vie en paix. La France est ce pays qui a inventé la douceur de vivre, mais derrière cette douceur, il y a tout un passé de combats durs : celui des soldats, des paysans, des ouvriers, des syndicalistes, des bâtisseurs, des inventeurs, des penseurs. Des vies sacrifiées pour le droit, la justice, et le futur, c’est-à-dire pour ceux qui vont venir.
« C’est à la fois politique mais c’est surtout humain, et sociétal, et c’est super »
La complicité évidente des bobos, ces « cibles molles », comme le disait sans méchanceté un général à propos du néoterrorisme, qui n’est que de la déstructuration sociale, eh bien cette complicité inconsciente ne doit pas nous arrêter dans notre analyse et notre action.
Pour stopper cette invasion migratoire calculée, il faut accéder au robinet à migrants, aux commandes de l’État, qui ne s’appartient plus, qui n’appartient plus au peuple français depuis longtemps. L’État, cette structure qui régit la vie publique, dispose de commandes stratégiques, qui nous ont complètement échappé, grâce au discours lénifiant sur la « démocratie », destiné à cacher une prise de pouvoir absolu. On le voit aujourd’hui, avec la surveillance et la répression généralisées. Ceux qui sont à la barre sont contre nous, c’est manifeste. Qu’ils le soient par choix ou par obligation (supérieure) ne change rien : il faut dénoncer leur allégeance, décrypter leur trahison, pour les neutraliser politiquement. Le grand remplacement à faire, il est là.
Retour au réel le 24 juin 2016, avec cette émeute inter-migrants, toujours rue Pajol :
La gentille militante humanitaire qui a lavé les tentes et donné un peu de dignité aux squatteurs (qui auraient pu le faire eux-mêmes) en sera pour ses frais : les structures tubulaires des tentes ont servi d’armes dans ce combat de rue.
Il va falloir que les bobos se réveillent, et se mettent à réfléchir au plan d’ensemble, c’est-à-dire au programme oligarchique en cours, s’ils ne veulent pas déterrer la hache de guerre.