Le gouvernement vénézuélien a annoncé la création de la Société des Mines du Venezuela, une filiale de Petroleos de Venezuela (PDVSA), à qui a été confiée l’exploration et de l’exploitation de mines d’or.
La création de la Société des Mines du Venezuela (...), qui fonctionne comme une filiale de PDVSA, a été approuvée, a déclaré lundi soir [28 janvier, ndlr E&R]le ministre du Pétrole et des Mines, Rafael Ramirez, précisant que l’accord avait été signé par le président Hugo Chavez jeudi dernier [24 janvier, ndlr E&R] à Cuba où il est hospitalisé depuis un mois et demi.
Concrètement, le gouvernement a accordé à la nouvelle société les droits d’explorer et d’exploiter cinq zones aurifères dans la province de Bolivar (sud) qui représentent une superficie de plus de 35.000 hectares et des réserves estimées à 81,4 millions d’onces d’or sur les 133 millions que totalise le pays, selon M. Ramirez.
Ces chiffres concernant les réserves est très important parce que actuellement le prix international de l’or s’établit à 1 658 dollars l’once, ce qui signifie que nous parlons d’une société qui démarre avec des actifs équivalents à quelque 40 milliards de dollars, a assuré le ministre.
En outre, 8 651 hectares ont été octroyés pour des projets miniers à petite échelle.
Le ministre a indiqué que plusieurs entreprises chinoises et sud-africaines seraient intéressées pour développer des projets communs, sans toutefois donner plus de détails.
Depuis 2007, et sur décision de M. Chavez, les entreprises étrangères participent à l’exploitation de pétrole brut en tant qu’actionnaires minoritaires, PDVSA détenant une participation d’au moins 60% dans chaque projet.
En août 2011, M. Chavez a signé une loi nationalisant l’exploration et d’exploitation de l’or afin de combattre la contrebande et d’augmenter les réserves internationales du pays et aussi renforcer l’indépendance économique du pays.
M. Ramirez a rappelé que le gouvernement vénézuélien a signé un contrat avec le conglomérat chinois CITIC pour développer la carte minière du Venezuela, qui permettra d’avoir pour la première fois dans l’histoire du pays toutes les réserves quantifiées et certifiées pour l’or et d’autres minerais comme le coltan, l’argent et le diamant.
Ces dernières années, la plupart des projets miniers au Venezuela ont été paralysés faute d’investissement et en raison de retards dans la délivrance de permis.