En Espagne, la crainte de perdre son emploi fait fondre les salaires. Ils pourraient avoir baissé de 7 à 12 % en deux ans.
La récente grève du personnel de nettoyage de Madrid, qui a transformé la capitale en poubelle géante, en est le parfait exemple : les employés s’opposaient au plan social supprimant 1 100 postes sur 7 000 et baissant les salaires jusqu’à 40 %. Ils ont obtenu qu’aucun licenciement ne soit prononcé, mais gagneront moins, avec 45 jours chômés par an.
Chez le fabricant catalan de donuts Panrico, les 1 914 salariés ont signé un préaccord sur le départ de 745 personnes et une diminution salariale de 18 %.
Derrière ces deux cas, le poids d’un chômage qui touche 6 millions de personnes. « Avec 26 % de travailleurs sans emploi, cette masse de personnes sans travail fait fonction d’armée de réserve, faisant pression à la baisse sur les salaires », explique Fernando Luengo, professeur d’économie à l’université Complutense de Madrid et membre du collectif de réflexion EconoNuestra.
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