La communauté urbaine du Grand Lyon, présidée par le sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb (« moi président de la République, je mettrai fin au cumul des mandats… »), délègue le service public de la gestion de l’eau à des entreprises privées, et cela depuis sa création en 1969.
À l’heure actuelle, cette gestion incombe à 85% à Veolia et à 15% à Suez en vertu d’un contrat ubuesque datant de 1987. Cependant, les choses sont appelées à changer rapidement puisque cette délégation prend fin en 2015, et que Veolia est quasiment assuré de remporter 100% du marché.
Il faut savoir que l’eau Lyonnaise est parmi les plus chères de France. On peut entendre de la part de certains élus et représentants de Veolia que le prix de notre eau est dans la moyenne. Ne soyez pas dupes : cette affirmation se base sur un calcul du prix de l’eau qui prend en compte le coût de l’assainissement.
Or, l’eau est directement assainie par la communauté urbaine ce qui permet d’obtenir un coût relativement peu élevé. En revanche, les tarifs pratiqués par Veolia pour la seule distribution de l’eau sont bels et biens excessivement hauts.
Dès lors, se pose la question de savoir pourquoi l’eau n’est pas gérée par une régie publique, comme à Paris ainsi que dans plus en plus de villes Françaises (Grenoble, Bastia, etc.), afin de faire baisser le prix de l’eau et d’assurer plus de transparence dans sa gestion. Cette question est d’autant plus pertinente lorsque l’on s’intéresse de plus près au groupe Veolia et à ses pratiques.
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