D’abord ministre des Transports puis ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne a déjà dû se frotter à plusieurs dossiers en lien avec le climat et l’environnement. Profil « techno », « force de travail », autant d’atout pour mettre en place la planification écologique pour les uns, avec un faible poids politique pour les autres.
Écolo-techno. Voilà en rime le profil de la nouvelle Première ministre. Chargée de la planification écologique selon les vœux d’Emmanuel Macron, Élisabeth Borne ne met déjà pas d’accord toutes les sensibilités vertes.
Effets de casting pour les plus sévères, résistante verte au sein du gouvernement pour d’autres, l’ancienne ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion ne doit pas convaincre en revanche de sa redoutable capacité de travail lorsqu’elle était chargée des Transports d’abord puis de la Transition écologique et solidaire ensuite.
« Vous pouvez compter sur moi pour poursuivre dans cette voie face au défi climatique et écologique sur lequel il faut agir plus vite et plus fort », a-t-elle déclaré le jour de sa nomination à Matignon.
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L’écologie, elle la pratique comme elle est : avec rigueur et pragmatisme, nous confie plusieurs de ceux qui l’ont cotoyée dans ses différents ministères. Sans agiter une sensibilité environnementale de façade, Élisabeth Borne est décrite « comme une vraie écolo », forgée par sa force de travail.
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Épinglée pour son côté très technocrate, elle est défendue par ses alliés. « Ça peut avoir du bon le côté techno », nuance ainsi l’un de ses proches au ministère de la Transition écolgique. Notamment sur la planification qu’il l’attend, « bien connaître les arcanes de l’État, avoir un esprit synthétique et rationnel c’est précieux », nous explique cette même source.
Cette froideur technique, c’est qu’Élisabeth Borne « a conscience qu’on doit faire avec les hauts fonctionnaires si on veut arriver à des résultats au gouvernement ». « Elle ne le montre pas, mais elle a un côté fondamentalement social et humaniste », ajoute Marine Braud qui a travaillé avec elle sur les relations avec la société civile.