Un conseil de sécurité de l’Etat, sous la présidence du Premier ministre Georges Papandréou, a remplacé les quatre têtes de l’armée, le chef d’état major des armées, le chef d’état major de l’armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’air et déchargé de leurs fonctions une douzaine d’officiers de l’Armée et de la Marine, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué publié mardi soir.
Cette mesure a été prise au milieu d’une crise politique qui pourrait entraîner la chute du gouvernement après la décision surprise d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage européen du pays.
Une source au sein du ministère a affirmé que les réunions avaient été programmées il y a longtemps, que ce grand remaniement était prévu et n’avait aucun lien avec la situation politique.
Mais les partis d’opposition ont immédiatement attaqué le gouvernement sur cette décision. « Vous êtes terminés, laissez les forces armées tranquilles » a déclaré la responsable du secteur défense au sein du parti d’opposition (droite) Nouvelle-Démocratie, Margaritis Tzimas, qualifiant cette décision « d’anti-démocratique ».
Les autres partis ont également questionné les motivations du gouvernement. « Ceci renforce le climat d’incertitude et d’inquiétude dans l’opinion publique », a estimé la gauche démocratique.
L’annonce surprise de Georges Papandréou lundi soir de la tenue d’un référendum début 2012 et d’un vote de confiance vendredi a rallumé les spéculations sur un départ du Premier ministre ou la tenue d’élections anticipées, alors que le gouvernement ne dispose plus que d’une majorité de 152 députés sur 300 sièges.