Plus que la division un peu artificielle ville-campagne, il vaut mieux parler de la division salariat-travailleur indépendant, en langage non-administratif, esclave-homme libre.
Paris ou Nantes, c´est pas la même ville. Vivre au fin fond du Tarn, à 20 minutes de la première âme, c´est pas être agriculteur dans le Loiret, à Angerville.
C´est une question de nature humaine le salaresclavage, et aussi de conditionnement, depuis la Révolution anti-francaise et la fin des corporations, le francais a été soumis au salariat. la plupart des gens sont conditionnés à être esclave moderne, esclave 5 étoiles, avec 7 semaines de vacances, les RTT, le comité d´entreprise, mais esclave, quand même.
Depuis que j´ai arrêté le salariat, je ne suis pas riche, mais je n´ai plus pris aucun aspirine, qui me faisait dormir avant, je n´ai plus d´idées noires, juste un peu marron parfois. Et je n´ai pas de patron. Je n´échangerais pas un salire à 10 000 euros pour cet avantage.
Céline parle de " l´enthousiasme " à propos du monde du travail. On ne demandait pas aux ëgyptiens d´être heureux en construisant les pyramides, mais au salarié d´être heureux en allant dans un open-space, en travaillant " en équipe ", avec des " collègues ". Je serais très curieux de connaître le taux de suicide avant la Révolution, car les 10 000 suicides/an sont directement liés à l´acceptation de cette vie absurde, d´^tre un objet sans aucune prise sur son existence.
Je n´ai pas besoin de sourire a un patron, a un collègue, de montrer que j´aime l´entreprise. Ca n´a aucun prix la liberté.
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