Afin de se conformer au traité de Lisbonne, notre pays dispose de deux députés supplémentaires au sein du parlement européen.
Mais - en hommage à cette union européenne post-démocratique ? - ces deux nouveaux députés européens ne seront pas élus par le peuple français, mais nommés par leurs pairs !
Il faut se pincer pour y croire ! Et pourtant : nous allons assister aujourd’hui à une véritable cooptation entre députés, une sorte de Yalta politique où les partis se partagent désormais les postes à pourvoir dans un simulacre de démocratie, sans cacher le peu de respect qu’ils ont pour le peuple souverain.
Ironie de l’Histoire, cette cooptation intervient le jour même où François Fillon aura la tâche de défendre face au Parlement l’abandon de ce qu’il reste de souveraineté politique de notre pays à la Commission et à la Cour de Justice des Communautés Européennes accepté hier par Nicolas Sarkozy.
Un discours du premier ministre qui se tiendra dans un contexte soviétique, puisque la conférence des présidents a décidé la censure du temps de parole des députés non-inscrits pour ce débat, afin d’empêcher l’expression de toute voix discordante au consensus de l’UMP et du PS sur les questions communautaires.
Une terrible cohérence antidémocratique indigne de notre pays, mais également très inquiétante pour l’avenir de notre continent.