Le mensonge universel demeure, la résurrection de la France attendra.
Nous respectons et comprenons les gens qui s’investissent, croient en un projet, militent et s’inscrivent dans les partis. Ce sont toujours les minorités qui font bouger les lignes, la majorité suit. Selon les moments de l’Histoire, dans le sens du peuple ou contre lui.
Même si ce sont les élections présidentielles qui trustent la majeure partie des énergies – avec leurs petites sœurs, les élections législatives –, les départementales proposent un ancrage local important, antonymique avec le mondialisme, mais important en termes de réserve de voix, de financement, de poids politique. Cependant, aucune force politique en place ne propose autre chose qu’une organisation plus ou moins différente de la société de consommation. Georges Bernanos parlait déjà, dans Les Enfants humiliés, de « guerre démocratique totalitaire », qui « n’a de national que le nom. Elle est internationale dans ses buts derniers, dans ses dernières conséquences. » La démocratie et sa société de consommation s’installent et restent.
L’abstention grandissante, dans laquelle se trouve toute la complexité du peuple français, englobe également une partie non-négligeable de la société qui ne s’épanouit guère dans la société consumériste, initiée par le tandem spirituel et temporel – car l’un conditionne l’autre – concile Vatican II et Mai 68.
Le retour du spirituel se fait donc sentir, et si l’islam prend de plus en plus pied (quoi qu’on puisse penser de cette religion), c’est également (pas seulement, évidemment) pour combler un vide réel dans une partie du peuple perdu dans une société qui va droit dans le mur, détruisant tous les repères.