L’ancien Premier ministre français n’est arrivé que quatrième à l’élection municipale à Barcelone, qui se déroulait de manière concomitante aux élections régionales et européennes.
Manuel Valls, ses réseaux pour Barcelone
(extrait du numéro 454 de la revue Faits & Documents)
En quittant la France (dont il était le Premier ministre il y a encore deux ans) pour briguer la mairie de sa ville natale, Manuel Valls ne change pas seulement de pays, il bascule aussi politiquement en se rattachant à la droite, voire à l’extrême droite.
En effet, sa principale adversaire, Ada Colau, soutenue par le mouvement d’extrême gauche Podemos, ne manquera pas de rappeler que celui qui se distingua place Beauvau par sa posture antifasciste a été introduit sur la scène politique barcelonaise par Josep Ramon Bosch, directeur de la branche espagnole du géant japonais du dentifrice Sunstar, issu d’une famille où l’on milite au Frente nacional et aperçu avec son père à un rassemblement de la Fondation nationale Francisco Franco en 2013. Un temps encarté au Parti populaire, celui que le quotidien El Mundo (8 juillet) décrit comme le « cerveau de l’opération Valls » a été le principal initiateur puis le président de Somatemps, un collectif regroupant l’ensemble des sensibilités nationalistes (carlistes, nationaux-révolutionnaires, etc.) autour de la défense de l’identité hispanique de la Catalogne. C’est dans ce cercle de réflexion qu’a mûri la Société civile catalane, une plateforme fondée en 2014 et dont Josep Ramon Bosch a rapidement dû quitter la présidence après une enquête menée par la gauche indépendantiste sur son activisme radical mené sous pseudonyme sur Internet. Après une première rencontre en octobre 2017 au Circulo de Empresarios, un groupe de chefs d’entreprises opposés à l’indépendance, Manuel Valls est intervenu au mois de mars à l’invitation de la Société civile catalane. C’est là que s’est opérée la jonction avec Albert Rivera, un ancien juriste à La Caixa dont la formation centriste, libérale et européiste Ciudadanos, en se positionnant en fer de lance de la lutte contre l’indépendance, est devenue localement la deuxième force politique aux élections régionales de septembre 2015 (17,9 % des voix).
Dans les cercles patronaux gravitant autour de Ciudadanos (comme le club Twenty50), c’est Felix Revuelta Fernandez, fondateur de la société de conseil en nutrition Naturhouse qui, cet été, dans son hôtel à Marbella, a présenté à Manuel Valls sa nouvelle compagne Susana Gallardo. À peine divorcée du milliardaire Alberto Palatchi, juif sépharade d’origine turque, patron de la société spécialisée en robes de mariées Pronovias, cette dernière, richissime héritière des laboratoires pharmaceutiques Almirall, administratrice d’Abertis, de Banc of California et de La Caixa, a été présentée par Libération comme « un des meilleurs carnets d’adresses du pays ».
Pour ratisser à gauche, le « clan Valls » a coopté à la direction de la campagne Xavier Roig, chef de cabinet de l’ancien maire socialiste de Barcelone Pasqual Maragall. Bénéficiant du ralliement du Parti populaire à sa candidature, Manuel Valls est en outre soutenu par la Fondation pour l’analyse et les études sociales (FAES) du néoconservateur José Maria Aznar. Côté médias, c’est Albert Montagut, ancien journaliste au quotidien El Mundo qui occupera le poste de responsable presse de la campagne.
Quelques rappels sur Manu la tremblotte :
Pour comprendre le zèle sioniste de Manuel Valls, nous rappelons le parcours de soumission de cet ancien pro-palestinien :
Le vrai visage de Manuel Valls :
Valls éternellement lié à Israël :
Manu, les « whites et les blancos » :