La justice égyptienne a annoncé jeudi l’arrestation d’un membre présumé du groupuscule obscur Black Bloc, qu’elle soupçonne d’être impliqué dans un projet israélien de sabotage.
Dans le collimateur des autorités, le Black Bloc, dont les membres portent cagoules et capuches noires, est apparu ces derniers jours en Egypte lors de manifestations violentes hostiles au président islamiste Mohamed Morsi. Mais ses effectifs, son influence et sa structure demeurent un mystère.
Dans un communiqué cité par l’agence officielle Mena, le bureau du procureur général a expliqué que le suspect avait été arrêté au Caire en possession d’un projet israélien prenant pour cible des compagnies pétrolières et des installations vitales en Egypte.
Il avait également avec lui des plans de ces lieux et des instructions pour mettre le feu à des sites, selon le texte. Le parquet de la sûreté de l’Etat a commencé à interroger le suspect, qui est accusé d’appartenance à un groupe illégal et d’avoir planifié le sabotage (...) de biens publics et privés.
Le suspect a admis appartenir au groupe Black Bloc et disposer d’un code secret, a affirmé la même source en précisant qu’il avait été arrêté dans un bâtiment de la place Tahrir au Caire alors qu’il portait les signes vestimentaires distinctifs des militants du groupe.
A Jérusalem, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, interrogé par l’AFP, a nié toute implication d’Israël dans cette affaire. Il a affirmé ne pas savoir si le suspect avait l’intention de mener un plan de sabotage, mais a jugé absurde le fait d’impliquer Israël dans cela.
Le bureau du procureur égyptien a en outre fait état de l’arrestation d’un autre membre présumé du Black Bloc à Mahalla (nord-est) où il a passé à une usine une commande de masques et tenues aux couleurs du groupe.