Les partis islamiques ont remporté une victoire écrasante lors du premier tour des élections législatives en Egypte, avec 65% des suffrages exprimés, rapportent dimanche les médias occidentaux.
Selon les informations de la Haute commission électorale, le parti "liberté et justice" (l’aile politique des frères musulmans) remporte 36,62% des voix, la seconde place étant attribuée au parti salafiste Al-Nour (une des branches radicale de l’Islam sunnite) avec 24,36% des suffrages exprimés. Le parti Wassat, force islamique considérée comme la plus modérée, atteint 4,27% des voix.
Le bloc des partis laïques, comprenant les forces de gauche et les libéraux, ne vient qu’en troisième position, avec 13,35% des voix. L’ensemble des forces laïques recueille environ 30% des suffrages.
Ce bon résultat des frères musulmans était assez prévisible, compte tenu de sa structure ramifiée, de sa fondation il y a 80 ans et de son expérience des campagnes électorales. La surprise vient du succès des salafistes.
Les 28 et 29 novembre derniers, près de dix mois après la révolution qui a mis fin aux 30 années du règne du président Hosni Moubarak, les Egyptiens se rendaient dans les bureaux de vote, pour la première grande étape de la transition démocratique. Le taux de participation était de 62%, un record absolu dans l’histoire de l’Egypte.
La seconde phase des élections parlementaires est prévue pour les 14 et 15 décembre, la troisième les 3 et 4 janvier 2012.
La première session de la chambre basse du parlement égyptien devrait se dérouler fin janvier, une fois les résultats définitifs du scrutin annoncés. Le Conseil consultatif (chambre haute du parlement) sera élu en février-mars 2012 et devrait tenir sa première session le 24 mars.
Une des tâches prioritaires du nouveau parlement sera de former une commission composée de 100 députés et experts, chargés de mettre au point la nouvelle Constitution.