J’adore voir et revoir cette émission. Ils sont tous bourrés, délirants, violents, sales... un vrai village d’Astérix sur le petit écran. Je me rappelle avoir vu cette émission en direct et avoir ri tout le long sous le regard médusé de mon père quand Siné a hurlé son "salope" au journaliste de Minute.
Je suis sidéré de la pudibonderie des commentateurs ici. Il faut savoir parfois péter un coup et arrêter de se prendre pour LLP. Ces crasseux haineux, comme vous dites, sont plus proches de nous que la bande à Gattaz et Parisot.
Hara Kiri, c’était Choron, le vieux para anar de droite. S’il y en a un sur ce forum qui peut faire état de services supérieurs à Monsieur Bernier, qu’il l’ouvre. Les autres, qu’ils la ferment ! Il a brillamment porté les armes pour la nation et s’est engagé. C’est pas un bigleux branleur d’internet comme certains ici qui le critiquent.
C’était aussi Cavanna, superbe prolo à chevelure argentée et regard d’azur. Cavanna avait une vraie belle plume et les nerfs à fleur de peau. Un peu coco, un peu gaucho, un peu réac, tout en même temps. Le lire était toujours un plaisir.
C’était aussi beaucoup d’autres (Reiser, Fred, Charlie Schlingo, Cabu, Gébé et toute la bande de Pilote) mais c’était aussi Siné, porteur de valoches du FLN, resté fidèle à ses engagements jusqu’au bout.
En fait, ce sont des hommes qui ont une histoire à raconter, une vraie vie qui a traversé les conflits avec plus ou moins de gloire ou de lâcheté ; pas des pouilleux internetiques ou des Pujadas à brushing. Et ils bossaient ensemble, picolaient ensemble, faisaient des combats de bite avec Choron ensembles.
Ils étaient irrévérencieux et certains étaient talentueux. Oui, ils chiaient sur le misérable, oui ils chiaient sur l’Eglise, oui ils chiaient sur la nation. C’est après tout leur droit. Mais c’était un autre temps, un temps de sclérose et de manque de génie. Ils ont été de la dynamite en suppositoire pour remuer les gens de leur torpeur.
J’aime les revoir tous, crasseux, ivres et débrayés car libres.
Imaginez vous une seule seconde la star actuelle (au pif Garou ou équivalent) bourré comme une pelle faisant couiner une capote anglaise et se moquer du monde ;
Imaginez vous une seule seconde un journaliste de Minute invité dans une émission de grande écoute au milieu de "confrères".
C’était le monde libre. On pouvait picoler, fumer, draguer chanter, hurler. Ca choquait mais on ne vous mettais pas au pilori.
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