Patrick Drahi est le multimilliardaire le plus riche du monde mais… en dettes !
En effet, sa fortune est constituée pour l’essentiel des actions qu’il possède dans ses deux principales entreprises cotées en bourse : Altice Europe et Altice USA.
Ces deux sociétés ont la particularité d’avoir des dettes qui dépassent de loin toutes les normes et même l’entendement…
Ainsi Altice Europe a… 38 milliards d’euros de dettes (à long terme) à son dernier bilan publié au 30 juin 2020 pour… 2 milliards de capitaux propres… négatifs !!! … constitués de 1,5 milliard de pertes accumulées !
Une fois de plus, c’est inimaginable, inconcevable, impensable ! Et pourtant c’est la réalité.
Cette société aurait dû être mise en faillite et ses dirigeants auraient dû être poursuivis et condamnés depuis longtemps. Évidemment, il n’en est rien.
Pour plus de clarté, zoom sur ces dettes (à long terme, Total non-current liabilities) et ces capitaux propres (ligne Equity attributable to equity holders of the parent).
Patrick Drahi (et d’autres ?) a donc constitué cette société en apportant seulement… 5,7 millions d’euros (empruntés ?), ligne Additional paid in capital.
Bravo l’artiste !
Altice Europe a perdu 471,5 millions d’euros au 2e trimestre 2020 (Loss)/profit for the period, les chiffres entre parenthèses signifient en comptabilité qu’il s’agit de valeurs négatives et plus de 500 millions au 2e trimestre 2019… sans coronavirus !
Ces pertes sont logiques car les charges financières (Finance costs, net, 734,6 millions d’euros) sont largement supérieures au résultat opérationnel (Operating profit, 398,6 millions) à cause du surendettement de la société qui est donc non viable.
Oui mais tout va bien pour Patrick Drahi qui jongle avec cette société cotée à Amsterdam et qui est propriétaire d’autres entités établies dans des lieux (comme par exemple à Guernesey) réputés pour abriter des montages juridiques judicieux pour cacher des opérations condamnables sous d’autres cieux…
Ainsi, Patrick Drahi est propriétaire entre autres de Libération, L’Express, BFM TV et RMC.
Certaines personnes vont même jusqu’à dire qu’il aurait pu financer (et même qu’il aurait contribué à faire élire) des hommes politiques et même un président d’une république (bananière ?) ce qui expliquerait la mansuétude dont il bénéficie de la part de diverses juridictions, mais ce sont certainement là des complotistes jaloux donc non crédibles…
Patrick Drahi serait de nationalité française ou israélienne (selon les sources) bénéficiant du statut privilégié de résident fiscal suisse pour y payer moins d’impôts qu’ailleurs…
Patrick Drahi a créé également la société Altice USA dont il est actionnaire majoritaire dont les dettes (à long terme) sont de 24 milliards de dollars (seulement !) pour 1,3 milliard de capitaux propres.
1,3 milliard de dollars de capitaux propres (contre 2,4 milliards au 2e trimestre 2019 !) pour 24 milliards de dettes, ça ne fait pas sérieux, et c’est même grave, mais Altice USA a quand même été créée avec 817,8 millions d’apports en capital (Paid-in capital) et 501 millions de bénéfices accumulés (Retained earnings).
Les bénéfices d’Altice USA de 111 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 2,475 milliards correspondent à une marge nette de 4,5 % qui est normale.
Altice USA est « moins pire » qu’Altice Europe !
Le gros problème est que les 38+24 milliards de dettes des Altice Europe et USA, soit une soixantaine de milliards d’euros sont apportés pour l’essentiel via des banques européennes surendettées qui sont maintenues artificiellement en survie par la BCE qui leur apporte globalement plus de… 5000 milliards d’euros qu’elle n’a jamais eus et… qui n’existent donc pas.
Tout ceci est de la pure création monétaire ex nihilo !
D’après des articles de presse, Patrick Drahi devrait racheter dans un avenir proche les actions en circulation d’Altice Europe pour que le titre disparaisse de la cote pour qu’il ne sombre pas lors d’une panique boursière car sa situation devient intenable.
Pierre Jovanovic cite à ce sujet le Financial Time qui rapporte que Patrick Drahi financerait ces rachats de titres par… des emprunts auprès de… BNP-Paribas !
Des dettes, toujours des dettes pour cacher d’autres dettes ! Le monde des banksters est celui des gangsters en tous genres.
Les variations du cours d’Altice Europe sont de grande ampleur, avec des plus bas très bas à moins d’1 euro en 2018 et un plus haut éphémère à 6,7 euros avant cette histoire de coronavirus et en attendant le zéro absolu.
Les variations du cours d’Altice USA sont de moindre ampleur mais le titre peut s’effondrer comme il l’a déjà fait dans le passé en cas de gros problèmes, et il pourrait y en avoir de nouveaux dans un avenir envisageable…
Tout ça, c’est dingue. Une histoire de fous. Ça finira mal, comme l’URSS.