Ses fans tunisiens ont eu droit à deux représentations, à Tunis et à Sousse, organisées par l’Association tunisienne des cultures urbaines (Atcu), dans le cadre de sa tournée mondiale pour représenter l’ultime spectacle de sa carrière Dieudonné en paix. Et ils n’ont pas manqué à l’appel, insensibles aux vagues de critiques provoquées par l’humoriste français.
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Au top de sa forme et avec un feu d’artifices sarcastique habituel, Dieudonné nous parle dans ce spectacle de paix intérieure, « car on est loin de pouvoir profiter d’une paix civile dans le monde d’aujourd’hui », dit-il. « Cette paix intérieure nous aidera à avancer, et sera pour moi une sorte d’aboutissement du rire », ajoute-t-il.
L’artiste qui ne mâche pas ses mots nous a emmenés dans sa « dieudosphère », où règne un humour noir déroutant mettant en scènes autant de personnages fictifs et réels. Fidèle à son habitude de tourner en dérision toute sorte de figures politiques, qui restent sa première cible, Dieudonné s’acharne sur Nicolas Sarkozy, François Hollande, Barack Obama ou encore Emmanuel Valls, les qualifiant de « maîtres de guerres ».
Comme il n’épargne personne, Dieudonné n’omet de décocher des flèches à ses collègues humoristes, qui, selon lui, choisissent la facilité en se tenant dans le cadre du « politiquement correct ».
Dans son ultime one-man-show, il s’attache encore une fois à faire transparaître son militantisme en dénonçant les injustices dans le monde et en défendant, notamment, la cause palestinienne, qui lui tient particulièrement à cœur.
Dans l’un des sketchs, Dieudonné s’interroge sur la notion du pardon et met en scène un Japonais qui a bien su pardonner à l’Américain les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, mais « comment le Palestinien peut-il pardonner au reste du monde ? », nous demande-t-il.
L’artiste décide donc de mettre un terme à un riche et long périple humoristique avec « un dernier spectacle de paix dans un monde de fous », comme il a désiré nous le présenter.