Nombreux sont les blogs de catholiques conciliaires à renvoyer actuellement dos à dos les Femen et Dieudonné.
Dans la foulée du cardinal Vingt-Trois, qui s’en est même pris bien plus vigoureusement à Dieudonné qu’aux Femen, ils prennent leur jambes à leur cou pour se distancer le plus possible de l’immonde humoriste en veillant à bien assurer les tenants de l’ordre moral inversé qu’eux aussi voient la peste antisémite à l’oeuvre dans ses propos. Et pourtant jour après jour devient plus manifeste que ce que ne cesse de clamer Dieudonné est vrai : il existe bien un deux poids, deux mesures en France, dont témoigne précisément le sort qui est fait aux Femen qui peuvent, en toute impunité, commettre les actes les plus dégradants, répugnants et offensants à l’égard des catholiques alors que simultanément dès que l’on met en cause le judaïsme talmudique ou le lobby juif on se fait traiter de cerveau malade.
Pour se convaincre définitivement que tout le système est pourri jusqu’à la moelle, il suffit de lire la récente circulaire que Manuel Valls vient de pondre pour empêcher Dieudonné de se produire sur scène. Alors qu’en France les Femen peuvent venir uriner dans les Eglises, bramer des slogans du style « Noël est annulé, le Christ est avorté », balancer au visage des enfants des gaz sortis de bombonnes portant le nom de « sperme du Christ », avoir sur le corps écrit « Fuck Eglise, Fuck God » ; alors que des pièces, dans des théâtres subventionnés, font jeter de la merde au visage du Christ par des enfants (Sur le concept du visage du fils de Dieu), que le Christ est injurié, appelé « El puto diablo » (Golgota Picnic), alors que ce sont des Eglises et non des synagogues ou des mosquées qui sont régulièrement vandalisées et profanées en France, que demande Valls dans sa circulaire anti-Dieudonné ? Il demande de « susciter, proposer ou valoriser des initiatives de sensibilisation et de pédagogie préventives contre les comportements racistes, antisémites, antimusulmans ou intolérants ». D’où il nous faut conclure que Valls « éternellement lié à Israël… quand même ! » se fout éperdument des chrétiens.
Donc, en résumé, dans les théâtres on peut déféquer sur le Christ, l’injurier, on est même subventionné pour le faire ; dans les églises on peut insulter les chrétiens, se livrer à toutes les obscénités possibles mais il est interdit dans un théâtre de mettre en cause, sur le mode humoristique, le poids de l’élite communautaire juive dans la politique nationale et internationale, de rire de l’instrumentalisation de la Shoah et il serait interdit de faire une quenelle devant une synagogue ? Les grandes consciences conciliaires semblent ne pas voir l’obscénité qui se dégage de tout cela, de ce constant deux poids, deux mesures. Elles semblent refuser de les voir pour ne pas avoir à en chercher les causes. Mais sont-elles seulement tétanisées par la peur d’être taxées d’antisémitisme par les maîtres de la manipulation et du mensonge qui règnent dans les médias ou la cécité qui les frappe sur le plan théologique et qui les fait ne pas voir la rupture profonde introduite dans l’enseignement du Magistère depuis Vatican II les livre-t-elle un peu plus aux ténèbres ?