Le ministre de l’intérieur Manuel Valls veut lutter contre la diffusion des contenus racistes et antisémites sur Internet, et souhaite pour cela agir à la fois avec la justice, et en dialoguant avec « les opérateurs ». À commencer par les hébergeurs des vidéos et les réseaux sociaux.
Le ministre de l’intérieur Manuel Valls était ce matin l’invité de Patrick Cohen sur France Inter, pour évoquer la décision d’interdire le spectacle de Dieudonné au nom du trouble à l’ordre public que provoqueraient ses prises de parole. À cette occasion, M. Valls a confirmé la volonté du gouvernement d’étendre la censure de Dieudonné à Internet.
« La parole raciste et antisémite, elle est là, elle se déverse sur Internet, donc ce combat continue. Toujours avec plus de sérénité et de fermeté, parce que moi je crois de plus en plus en la France et en ses valeurs », a d’abord prévenu le ministre de l’Intérieur.
« Dieudonné effectivement n’a pas besoin de la scène pour se faire entendre », l’a relancé Patrick Cohen. « Est-ce que vous pourriez, fort de la décision du Conseil d’État, envisager des mesures coercitives à l’encontre de son site internet ou des diffuseurs de ses vidéos ? »
« Moi je crois que là où il y a une parole antisémite, raciste, qui se diffuse, la justice doit pouvoir agir », a confirmé Manuel Valls. Or le Conseil d’État ayant décidé hier de créer pour la première fois un régime de censure par précaution (ce dont M. Valls s’est félicité sur BFMTV), il ne s’agit plus de condamner les propos racistes ou antisémites après leur diffusion, mais bien d’empêcher qu’ils puissent être diffusés.
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